Ouesso / Sangha : lancement du test sur l’origine électronique des marchandises

Mardi 5 Août 2014 - 13:30

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Le projet qui concerne le Congo et le Cameroun vise à mettre au point le certificat d'origine électronique en vue d'un meilleur suivi des exportations. La cérémonie de lancement de ce projet s'est déroulée à la chambre de commerce de Ouesso, dans le département de la Sangha. Trois experts représentants les parties impliquées ont pris part à cette activité.

En effet, le certificat d’origine électronique est un document utilisé en vue de prouver qu’une marchandise exportée est entièrement obtenue, produite ou manufacturée dans un pays donné. Les tests réalisés à Ouesso ont porté sur l’exportation du bois congolais via le port de Douala au Cameroun. Avec l’aide d’un exploitant forestier choisi pour les besoins de ce test, les experts des deux guichets uniques du Congo et du Cameroun ont simulé une opération d’exportation. Celle-ci a mis en action les différents acteurs de la chaîne que sont, notamment, les chambres de commerce de Pointe-Noire, de Ouesso, la douane camerounaise et les deux guichets uniques du Congo et de Cameroun (GUOT et GUCE).

La tâche du GUOT dans le déroulement de cette phase pilote consiste à émettre électroniquement les certificats d’origine à travers la plateforme que l’Alliance africaine pour le commerce électronique (AACE) a implantée sur le système électronique GUOT. Ainsi, pour une appropriation effective des fonctionnalités de cette plateforme d’échange de certificat électronique, l’Alliance a  dispensé des formations à l’endroit des exportateurs, douaniers et personnels de la chambre de commerce de Ouesso.

Le projet constitue une solution pour le commerce intra-africain. Autrement dit, la mise en place d’une plateforme d’échange de certificat d’origine électronique entre le Congo et le Cameroun facilitera les échanges commerciaux dans la zone Cémac en rendant possible la libre circulation des marchandises dont l’origine communautaire est prouvée. L’authentification et la mise à disposition des certificats d’origine permettront aussi de réduire ou de supprimer les tracasseries frontalières auxquelles les opérateurs économiques sont souvent confrontés. Grâce à ce dispositif, le commerce intra-africain connaîtra un dynamisme prononcé qui ne manquera pas d'améliorer le niveau des échanges qui atteignent à peine les 10%.

À terme, l'échange de certificat d’origine électronique entre le GUOT et le GUCE, permettra de réduire les risques de fraude, les délais et les coûts de délivrance du même certificat d’origine électronique. Ainsi, le ciblage des marchandises à inspecter aux frontières sera-t-il plus aisé à l’instar du bois congolais qui transite par le Cameroun. 

Ce projet bénéficie du soutien financier de la Commission économique africaine des Nations unies. Le projet, selon les experts occupe une place de choix à l’AACE avec l'attention que manifeste son président, Ibrahima Noure Eddine Diagne. Pour rappel, ce projet figure sur la liste des priorités de l’Union africaine comme il avait été décidé lors de la 18ème session ordinaire des chefs d’États  et de gouvernement tenue en janvier 2012 à Addis-Abeba en Éthiopie. La résolution qui en résultait portait sur le libre échange au niveau continental. Deux pôles régionaux avaient d'ailleurs été choisis pour les tests pilotes : la Cémac (Congo et Cameroun) et l’Uemoa (Sénégal, Côte d’Ivoire).

La cérémonie de Ouesso a été animée par Raymond Tounda, Ginette Arielle Ngobeke, et Casimir Patrick Illoyi Oba, respectivement, président de la chambre de commerce de Ouesso, chef de cellule procédures et déploiements au département système d’information du Guichet unique des opérations commerce extérieur du Cameroun (GUCE) et directeur administratif et financier du guichet unique des opérations transfrontalières(GUOT) de la République du Congo.

 

 

   

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: Photo de famille après la réunion