Céni : près d’une centaine d’agents révoqués

D’après un communiqué de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), ces quatre-vingt seize employés ont été révoqués pour plusieurs raisons. L’institution a notamment relevé le vol et/ou la vente du matériel de la Céni, le détournement des fonds, la production frauduleuse des cartes d’électeur et l’abandon récurrent de poste. Ces écarts sont considérés par l’institution en charge de l’organisation des élections en RDC comme de « fautes lourdes et manquements graves ».

La Céni a motivé cette sanction rendue publique, le 21 août, par l’évaluation des rapports de contrôle physique et administratif réalisé sur l’ensemble du territoire national, antenne par antenne, de septembre 2013 à mai 2014. La Céni, qui vise la crédibilité du processus électoral, prévient par ailleurs de la poursuite de l’opération d’assainissement du personnel dont le comportement viole le principe d’intégrité, de neutralité, d’indépendance, de professionnalisme et de bonnes mœurs.

On note que la moralité du personnel électoral est parmi les gages majeurs de la réussite du processus électoral ou sa crédibilité. C’est dans cette optique que la direction de cette institution a promis de mesures afin d’« essayer de recadrer les agents afin de traduire l’expression de la sociologie électorale telle qu’exprimée ».

La Céni, rappelle-t-on, est en train de développer des atouts qui permettront l’organisation des élections crédibles. Elle s’appuie, en effet, sur les expériences des processus électoraux passés pour annihiler les contestations. L’objectif poursuivi est, comme le souligne souvent le deuxième rapporteur de cette institution, Onésime Kukatula, que les élections ne soient plus considérées comme une fatalité mais plutôt comme une fête.

Parmi ces atouts, il y a l’opération de fiabilisation du fichier électoral et de la stabilisation de la cartographie opérationnelle pour laquelle une formation a été donnée récemment aux agents des démembrements de la Céni sur toute l’étendue du pays. Mais cette institution s’attelle également à soigner son image afin de bénéficier de l’accompagnement des différentes parties prenantes. Le cadre de concertation avec les acteurs politiques et sociaux répond à ce besoin. L’objectif pour cette institution citoyenne est d’obtenir l’implication des partis politiques, des acteurs de la société civile, des confessions religieuses, des notabilités ainsi que des agents de l’administration publique pour le bon déroulement du processus électoral en cours en vue d’avoir des élections crédibles et apaisées.