Une belle présence congolaise aux Francophonies en Limousin

Samedi 30 Août 2014 - 5:00

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Voilà plus de trente ans que le festival des Francophonies ouvre l’automne en beauté dans le Limousin, région du centre de la France. Du 24 septembre au 4 octobre, l’événement prendra ses quartiers à Limoges pour une nouvelle édition mêlant le théâtre, la musique et la danse, dans un ensemble témoin de la créativité francophone. Cette année, Francophonies en Limousin reçoit 250 artistes venus de vingt pays et compte parmi ses invités le festival Mantsina sur scène de Brazzaville qui fête cette année son onzième anniversaire

Lumière sur les créations du festival Mantsina sur scène
Le lien entre le festival des Francophonies en Limousin et le Congo n’est pas nouveau : l’événement a particulièrement appuyé l’écrivain congolais Sony Labou Tansi en diffusant ses œuvres pour la première fois en France. Cette année, c’est donc le festival  Mantsina sur scène, fondé en 1993 par l’auteur, metteur en scène et comédien Dieudonné Niangouna, qui sera mis en valeur. La plupart des artistes ont déjà participé à l’événement. Tour d’horizon et sélection des pièces présentées :

Cantate de guerre, texte de Larry Tremblay, mise en scène Harvey Massamba, avec Harvey Massamba, Jean-Louis Ouakabaka, Jaurès Gamba, Simon Winsé. Dans un contexte spatio-temporel non défini, un père apprend à son fils à devenir soldat. Sur un texte québécois et une mise en scène congolaise, cette pièce pose une réflexion et une psychanalyse du poids de la guerre sur ses acteurs.

Kung-Fu, texte, mise en scène et jeu Dieudonné Niangouna. Dieudonné Niangouna raconte son cheminement humain et artistique : « Des films. Et il y avait de tout. Absolument tout. Papa était un homme complet. Achevé. Un grand amateur de kung-fu. Il me disait : “Adé, toi, je t’enverrai en Chine pour aller apprendre le kung-fu au temple Shaolin. Et à ton retour, au Congo, après que tu auras rapporté tes cinq dan de kung-fu et une ceinture noire, je te produirai, moi ton père, au cinéma. On fera des films de kung-fu, ici au Congo…” Mais mon père est mort. Et je n’ai jamais été en Chine. Je n’ai pas appris le kung-fu. Je n’ai jamais joué dans un film. Je suis devenu comédien et je joue au théâtre. C’est ça mon kung-fu. C’est ça mon cinoche. Le théâtre. Oui, c’est là que je fais mon kung-fu ! »

M’appelle Mohamed Ali, texte : Dieudonné Niangouna (Éditions Les Solitaires intempestifs), mise en scène et scénographie Jean Hamado Tiemtore, Jeu Etienne Minoungou. Étienne Minoungou et Dieudonné Niangouna brossent le portrait d’un « combattant » africain, les victoires et les défaites au quotidien, la résistance. La pièce met en scène le célèbre boxeur et ses combats, sur le ring, politique, éthique. M’appelle Mohamed Ali a fait l’objet d’une tournée mondiale.

Au-delà, chorégraphie : DeLaVallet Bidiefono, texte : Dieudonné Niangouna. Danseurs : Flacie Bassoueka, DeLaVallet Bidiefono, Ingrid Estarque, Ella Ganga, Nicolas Moumbounou, Destin Bidiefono. DeLaVallet Bidiefono dépeint la Brazzaville d’aujourd’hui à travers ses sonorités, ses humeurs, ses mouvements, dans un ballet plaçant la musique et le théâtre au cœur de la danse.

En savoir plus sur le festival des Francophonies en Limousin sur le site de l’événement : Lesfrancophonies.fr.

Morgane de Capèle