Kinshasa : les maires francophones cogitent sur le développement de leurs entités

Lundi 3 Novembre 2014 - 18:00

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Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du trente-quatrième Assemblée générale de l’Association internationale des maires francophones (AIMF).

Les projecteurs du monde francophone, en particulier, et du monde entier sont braqués sur la ville-province de Kinshasa. Cette mégalopole accueille, en effet, pendant toute la semaine, du 3 au 7 novembre, plusieurs invités dont les maires des villes et entités francophones du monde venus dans le cadre du trente-quatrième sommet de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) qui s’est ouvert au Grand Hôtel Kinshasa, à Gombe.

Après le mot d’ouverture prononcé par l’hôte de ces assises, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, les participants se sont lancés dans les ateliers.

Pour le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, ces assises de Kinshasa constituent, comme tous les rendez-vous de la Francophonie, « un moment important de partage, de solidarité, de promotion de la langue française ». Cette rencontre constitue surtout, à en croire le maire de la capitale congolaise et hôte de ce sommet, « un moment particulier d’échanges fructueux et enrichissants entre autorités locales et de consolidation des liens privilégies » entre ces entités respectives au travers ce réseau qu’est l’AIMF.

Durant les trois premiers jours des travaux, les participants cogitent sur « Villes et migrations ». L’idée est, selon André Kimbuta Yango, de proposer une réflexion pour permettre à l’autorité locale de mieux gérer le flux migratoire et de tirer le meilleur de l’immigration. Alors que le deuxième sujet à aborder, « Dialogue entre autorités locales, l’Union européenne et autres partenaires », ambitionne d’entretenir les élus locaux sur les procédures pour accéder aux financements de bailleurs à l’effet de leur permettre de matérialiser, grâce à la coopération, leurs projets de développement.

En appelant les participants à cogiter sur « Les villes et la lutte contre le changement climatique », les organisateurs de ce sommet de Kinshasa ont considéré que la question liée à la protection de l’environnement a, aujourd’hui, une telle importance que chaque autorité locale est appelée à y consacrer un point d’honneur. L’objectif visé pour ce thème est, selon André Kimbuta Yango, non seulement de scruter une réflexion, mais aussi de formuler des recommandations des autorités locales que les gouvernements respectifs ainsi que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pourront porter auprès de différentes instances compétentes, comme notamment la conférence Paris Climat 2015 appelée « Cop21 ».

Ebola s’invite au débat

Pour rassurer les hôtes de la ville-province de Kinshasa sur la sécurité sanitaire dont bénéficie la capitale congolaise par rapport à l’épidémie à virus d’Ebola qui sévit dans certains pays d’Afrique et la RDC, par une localité de la province de l’Equateur, Boende, l’invitation a été faite à un Congolais, épidémiologie de renom, le Professeur Muyembe Tanfum pour parler des « Faits marquants sur la question de la maladie à virus d’Ebola en RDC ».

Pour des visiteurs qui avaient des inquiétudes à venir à Kinshasa à cause de ce virus, a expliqué le maire de la capitale congolaise, la communication du Professeur Muyembe a pour but de vous rassurer que fort de notre expérience passée, l’épidémie qui a surgi à Djera, localité située à plus ou moins mille deux cents kilomètres de Kinshasa, est maîtrisée et circonscrite. « Le risque de propagation est de quasi zéro pourcent », a insisté André Kimbuta, en relevant que la RDC, qui a une expérience de trente-huit ans dans lutte contre cette maladie, fait face pour la septième fois à cette épidémie.

A la fin de son exposé magistral, le Professeur Muyembe a rassuré que dans les tout prochains jours, les autorités congolaises vont déclarer la fin de cette épidémie dans le pays. Avant que l’épidémiologiste congolais quitte le podium, les participants à cette séance ont été appelés à poser des questions afin d’avoir des éclaircissements sur leurs différentes préoccupations. Comme pour dire que la leçon a été bien assimilée, aucun doigt n’a été levé afin de solliciter la parole. Le professeur Muyembe a réussi son pari, Kinshasa a atteint son objectif et les visiteurs de la ville-province sont désormais rassurés.

Capitale de la Francophonie

La ville-province de Kinshasa est depuis 2012, la Capitale de la Francophonie. Elle l’est, a expliqué le gouverneur André Kimbuta Yango, non seulement à cause de son importance démographique dans l’espace francophone, mais aussi parce que le chef de l’Etat, Joseph Kabila, assume la présidence du sommet de l’OIF.  Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa a  profité de cette occasion pour rendre un hommage au président de la RDC, pour sa détermination à pacifier le pays. « Cet environnement de paix permet aujourd’hui au Congo de consacrer ses efforts à son redressement, et de redonner espoir à notre population », a-t-il conclu.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: André Kimbuta appelant ses pairs à des réflexions pour le développement de leurs entités respectives/ Photo Francis Wambole. Photo 2: André Kimbuta et ses pairs de l'AIMF/ Photo Francis Wambole. Photo 3: les participants aux assises/Photo Francis Wambole.