Opposition : le sit-in de l’UNC devant la Monusco empêché par la police

Lundi 3 Novembre 2014 - 17:30

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Le sit-in programmé ce lundi par le parti de Vital Kamerhe devant le siège de la Mission onusienne a été étouffé dans l’œuf au régard de l’important dispositif policier mis en place dans la zone.

Ils étaient quelques dizaines des manifestants, tous membres de l’Union pour la nation (UNC) et d’autres partis alliés, à avoir investi ce lundi 3 novembre les abords du siège de la Monusco au centre-ville. C’est depuis le week-end dernier que l’état-major de cette formation politique avait lancé l’appel exhortant ses membres à participer au sit-in programmé devant le quartier général de la Monusco. Appel suivi au regard de l’affluence constatée dès la matinée dans les périmètres du site. C’était sans compter avec les forces de la police qui ‘ont pas fait dans la dentelle pour disperser les manifestants à coup de matraques.

Déjà, le déploiement de l’important dispositif policier mis en place empêchait tout rassemblement. Se déplaçant par petits groupes, les membres de ce parti de l’opposition ont eu du mal à organiser leur sit-in comme convenu. On parle des cas d’arrestations de quelques membres de l’UNC dont celle du président des jeunes de l'UNC Tracien Boma à la place de la gare. Appréhendés par la police, d’autres militants du même parti auraient été passés à tabac, apprend-on des sources de ce parti. Une information vite démentie par des autorités policières. « J'ai eu le commandant sur le terrain: on a renforcé le dispositif pour les empêcher d'aller envahir le siège de la Monusco, mais ils ne sont pas arrêtés », a affirmé le colonel Pierrot Mwanamputu. Pour la police, le fait que cette manifestation n’ait pas été autorisée par l’autorité urbaine, il n’y avait pas d’autre alternative que de disperser les frondeurs, par la force fut-il.  

En un temps record, les périmètres de la Monusco avaient été sécurisés et les manifestants tenus en respect. Pourtant, l’UNC croyait avoir de bonnes raisons de manifester pour demander l'ouverture du dialogue national recommandé dans l'Accord d'Addis-Abeba signé en février 2013 par la RDC ainsi que dix autres pays africains pour mettre fin à l'instabilité chronique dans l'Est du pays.

 

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Des partisans de l'UNC