68e session de l’ONU: la communauté internationale au chevet de la RDC

Lundi 23 Septembre 2013 - 18:30

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 Un mini-sommet des États membres de la Cirgl, tous signataires de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba, est prévu en marge de cette session.

Les travaux de la 68e session de l’assemblée générale des Nations unies démarrent ce 24 septembre à New-York où séjourne depuis dimanche le chef de l’État, Joseph Kabila. Ce dernier a quitté Kinshasa avec la ferme volonté d’exposer à l’intention de la communauté des États représentant la communauté internationale les vues de la RDC en rapport avec la crise récurrente qui sévit dans sa partie est. C’est non sans raison que cette matière est d’ailleurs inscrite à l’ordre du jour de cette session qui entend scruter les voies et moyens susceptibles de ramener définitivement la paix dans cette partie de la RDC. Il s’agira de redynamiser le processus de paix et de pacification au Nord et Sud-Kivu afin de conjurer le démon de l’instabilité qui gangrène ces deux provinces.

Dans la foulée de cette session de l’ONU, il est prévu un mini-sommet des États membres de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs (Cirgl), tous signataires de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba du  24 février 2013. Au cours de cette réunion que présidera le secrétaire général des Nations unies Ban-Ki moon, il sera entre autres question d’évaluer le processus de paix enclenché depuis la signature dudit accord  et voir dans quelle mesure relancer la dynamique de paix huit mois après. Tout une gageure pour les chefs d’État de la région des Grands lacs au regard des derniers développements de la situation sur le terrain caractérisée notamment par la radicalisation du tandem M23-RSF dont les troupes continuent à se déployer à la frontière, signe que les ennemis de la RDC n’ont jamais renoncé à leur projet de la balkaniser.

Entre-temps, les groupes armés restent encore actifs et constituent encore un véritable obstacle à la paix à l’Est du pays. Cette présente session de l’ONU a lieu au moment où à Kampala les négociations entreprises entre le M23 et le gouvernement piétinent. Rien n’augure une issue heureuse de ces discussions lorsqu’on s’en tient aux divergences d’approche entre les deux parties sur le règlement du conflit armé et le processus du désarmement et d’intégration des rebelles dans les Fardc. 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le président de la République, Joseph Kabila