Débat sur la constitution : l'opposition réitère sa négation du changement

Lundi 4 Mai 2015 - 16:15

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Ce point de vue a été énoncé le dimanche 3 mai à Pointe-Noire à l’occasion d’un meeting marquant la sortie officielle du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (FROCAD), regroupant plusieurs partis et associations politiques de l’opposition congolaise.

Au cours de ladite rencontre plusieurs thèmes et notions ont été développés par différents orateurs à savoir : « La gouvernance électorale : un préalable à la tenue d’une élection transparente, juste et équitable en 2016 et l’alternance démocratique » par Clément Mierassa, président du Parti social-démocrate congolais (PSD) ; « Les changements constitutionnels intervenus en République du Congo » par Guy Romain Kimfoussia, président de l’UDR Mwinda ; « La paix et l’unité nationale » par Pascal Tsaty Mabiala, premier secrétaire de l’UPADS et autres.

« Le débat sur la Constitution introduit par le pouvoir est un faux débat et une diversion. Conformément à l’article 62 de la Constitution, le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu soit le 3 ou le 10 juillet de l’année 2016. Cette élection est capitale pour le Congo car le président Denis Sassou N'Guesso ne sera pas candidat à cette élection. Pas que nous ne l’aimons pas, ou que nous soyons contre sa personne mais parce que la loi c’est la loi. Il exerce son deuxième et dernier mandat, nous avons l’obligation de préparer sa sortie par la grande porte le 12 août 2016 », a déclaré Clément Mierassa.

Parlant du referendum, l’orateur a expliqué que la loi fondamentale congolaise a prévu des dispositions notamment en son article 86 qui stipule que « Le président de la République peut, après consultation des présidents de deux chambres du Parlement, soumettre au referendum tout projet de loi sur l’organisation des pouvoirs publics, les garanties des droits des libertés fondamentaux, l’action économique et sociale de l’État ou tendant à autoriser la ratification d’un traité... », Et d’ajouter : « En son article 185 alinéa 1er  ce texte énonce que l’initiative de la révision de la constitution appartient concurremment au président de la République et aux membres du Parlement. Le président de la République n’a ni le pouvoir, ni les prérogatives pour organiser un referendum pour procéder au changement de la constitution. Il a prêté le serment de respecter et défendre la constitution du 20 janvier 2002. Il ne peut pas ne pas respecter la parole donnée et l’engagement pris», a-t-il conclu.

De son côté, Tsaty Mabiala, en parlant de la paix, a pensé qu’en dépit de toutes les manœuvres du pouvoir en place, le rôle du FROCAD n’est pas de demeurer éternellement à l’opposition mais plutôt d’accéder un jour au pouvoir.

Le FROCAD a été créé le 15 janvier à Brazzaville. Son objectif est de s’opposer au changement de la Constitution du 20 janvier 2002 que défendent le Parti congolais du travail (PCT) et d’autres groupements, associations politiques de la mouvance présidentielle.

 

 

 

  

Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

Photos Adiac: 1- Les participants; 2- Les représentants du FROCAD