Forum des PME : accueil favorable par les chefs d’entreprise du projet de zones économiques spéciales

Mercredi 19 Juin 2013 - 7:30

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Invité par la Confédération générale des PME (CGPME) à Planète PME, un forum organisé le 18 juin à Paris par les PME françaises, le ministre congolais à la Présidence, chargé des Zones économiques spéciales (ZES), Alain Akouala Atipault, a présenté aux patrons français et étrangers le processus de mise en place des ZES, visant à diversifier l’économie congolaise.

Ce fut aussi l’occasion pour Alain Akouala Atipault de rencontrer et d’échanger avec des ministres français, notamment, celui des Affaires étrangères, Laurent Fabius, du Commerce extérieur, Nicole Bricq, l’ancien ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, et plusieurs ministres étrangers.

Alain Akouala Atipault s’est entretenu avec le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, et quelques chefs d’entreprise. Il a également été vivement sollicité au stand du Maroc. Plusieurs entreprises françaises et étrangères qui envisagent de s’implanter au Congo ont manifesté le souhait pressant de s’y rendre très prochainement pour toucher du doigt la réalité de la richesse et des opportunités d’affaires dans ce « pays, capitale de la France libre ».

Au cours de la plénière, sur le thème « Exporter c’est bien, s’implanter c’est mieux », il a expliqué, au nom du président Denis Sassou Nguesso, les liens culturels qui existent entre la France et le Congo. Brazzaville a été le « refuge de la France », et les atouts de la Francophonie, « un vrai facteur qui peut influer sur les avancées économiques ». Il a invité la France, cinquième puissance économique mondiale, à intégrer la dimension économique dans sa politique.

Très ému, Alain Akouala Atipault a indiqué que c’était une grande première pour le Congo de se retrouver parmi les grandes entreprises françaises pour « partager cette l’initiative de Denis Sassou Nguesso (les ZES) de diversifier l’économie congolaise en s’appuyant sur le contexte économique mondial », pour un pays qui connaît depuis plus de cinq ans une croissance économique qui oscille entre 6 et 8%.

Il a présenté les ZES comme des espaces géographiques au sein desquels seront appliquées une fiscalité et une législation avantageuses pour les entreprises, visant à favoriser l’investissement, l’industrialisation, la création de richesses et d’emplois pour les Congolais et les investisseurs étrangers. Les études de faisabilité sont actuellement en cours, avec l’appui de Singapour et de cabinets spécialisés. Elles seront remises dans quelques semaines au gouvernement congolais.

Il a promis d’informer les investisseurs potentiels sur les contours des études, la spécialisation des zones et le cadre réglementaire qui seront mis en place pour une nouvelle politique destinée aux entreprises, le Congo ayant pris l’option de diversifier son économie, qui a longtemps reposé sur le pétrole. Pour le Congo, les attentes en matière d’investissement sont nombreuses et diverses, tous secteurs confondus : agro-industrie, banque et finance, élevage, produits chimiques, logistiques, etc. « pour un Congo émergent 2025 », cher au président Denis Sassou Nguesso. Les ZES font partie des chemins qui tracent l’avenir du Congo.

Le ministre des ZES a rappelé la place singulière de la France dans ce dispositif, premier partenaire économique du Congo. En bon anticipateur, il a indiqué qu’il était venu « pour identifier ce que le Congo et la France pouvaient faire ensemble après la fin de l’étude de faisabilité », créant ainsi un lien de confiance mutuelle, la proximité nécessaire, un maillon essentiel dans la culture entrepreneuriale, mais parfois manquant en Afrique.

Sans tabou, Alain Akouala a répondu à la question sur la transparence de l’environnement des affaires au Congo : « Le président Denis Sassou Nguesso prépare le Congo des vingt ans à venir, les ZES obéissent à un cadre législatif spécial pour un environnement sain, avec des réformes à venir. La meilleure garantie, c’est que le président de la République a tenu personnellement à présider le Haut Conseil du dialogue public-privé. »

Noël Ndong