Hydrocarbures : les prix du brut congolais au 3e trimestre sont connus

Mardi 15 Octobre 2013 - 17:30

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Le ministère des Hydrocarbures, la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et les sociétés pétrolières exploitant au Congo ont signé, le 15 octobre, le document relatif aux prix fiscaux du troisième trimestre, au terme d’une réunion organisée à cet effet  

Les moyennes trimestrielles des prix fixés des hydrocarbures liquides produits au Congo se présentent comme suit : Djéno Mélange 107,3 dollars par baril ; Nkossa Blend 111,0 dollars par baril ; Azurite 108,0 dollars par baril ; Nkossa Butane 1 dollar par baril ; Nkossa Propane 70,1 dollars par baril.

La demande mondiale de pétrole se situant à 91,5 millions de barils par jour, connaît une augmentation de plus d’1,1 million de barils par jour par rapport au trimestre précédent. Cette augmentation est due principalement à des températures au-dessus de la moyenne saisonnière, entraînant une hausse de la climatisation dans le monde entier. L'offre mondiale de pétrole au cours du troisième trimestre 2013 a stagné au même niveau que le trimestre précédent, soit 90,3 millions de barils par jour. Elle est en baisse de 1% par rapport à la demande.

Ainsi, le Brent daté a perdu plus de 8 dollars alors qu’au début du trimestre, la tendance était à la hausse avec 14 dollars. Le baril du Brent daté s’est situé dans une fourchette de 103 à 118 dollars en atteignant la moyenne de 110,3 dollars contre 102,4 dollars au deuxième trimestre 2013.

Au regard de ce tableau international, les moyennes des différentiels des prix des bruts congolais sont les suivantes : Djéno Mélange moins 2,9 dollars par baril par rapport au Brent daté ; Nkossa Blend 0,7 dollar par baril par rapport au Brent daté ; Azurite moins 2,4 dollars par baril par rapport au Brent daté ; Nkossa Butane 0,3 dollar par baril par rapport au butane North West Europe ; Nkossa Propane 26,8 dollars par baril par rapport au Propane Mont Belvieu.

Notons que la fixation des prix dépend des réalisations de tous ceux qui commercialisent le produit brut. Pour fixer la fiscalité que l’on paie à l’État, les acteurs concernés se basent sur un prix de référence des différentes qualités de bruts appelé « le prix fixé ». La fiscalité fait partie des clauses de confidentialité. Sauf que celle-ci est oscillante, d’où ces réunions trimestrielles pour faire un point général de l’évolution. « Les prix du brut sont des prix fixés de façon internationale. Ils n’ont rien à voir avec le prix à la pompe », a éclairci le ministre des Hydrocarbures, André Raphaël Loemba, après avoir paraphé le document. Rappelons que les facteurs qui conduisent à la fixation de ces prix sont nombreux : le transport, le stockage, l’offre, la demande et la géopolitique internationale, pour ne citer que ceux-là.

Par conséquent pour ce troisième trimestre, au nombre des principaux événements qui ont marqué les cotations pétrolières, on peut citer : la remontée de la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) dans les principaux pays de l’OCDE, dont ceux de la zone euro ; la poursuite des tensions géopolitiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ; la perception d'un marché tendu en raison de la diminution de la production de l'Opep ; la baisse de la croissance dans les pays émergents ; l’apaisement des tensions en Syrie.

Soulignons enfin que cette réunion de signature des prix fiscaux obéit au principe de l’organisation tournante par les sociétés pétrolières. Celle-ci a été organisée par Pétro Kouilou. L'organisation de la prochaine revient à Total E&P Congo. 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Le ministre des Hydrocarbures signe le document. photo 2 : Le ministère des Hydrocarbures, la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et les sociétés pétrolières exploitant au Congo ont signé, le 15 octobre, le document relatif aux prix fiscaux du troisième trimestre.