Société nationale de distribution d’eau : la facturation revue à la hausse à Brazzaville et Pointe-Noire

Samedi 13 Février 2016 - 15:00

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Le directeur commercial adjoint de cette entreprise de service public, Modeste Essami, qui a officialisé cette information le 12 février au cours d’un point de presse animé à Brazzaville, a demandé le soutien des populations des deux grandes villes du pays.

Ce n’est plus une simple rumeur ! La Société nationale de distribution d’eau (SNDE) vient d’augmenter ses prix de facturation pour les abonnés de Brazzaville et Pointe-Noire. En effet, la facture qui était jadis payée à 12 700 FCFA par branchement est désormais passée à 16 500 FCFA. Selon le directeur commercial adjoint de la SNDE, il s’agit d’un ajustement qui ne concerne uniquement que les frais fixes de la facture, notamment l’entretien branchement et réseau.

« Le tarif de l’eau n’a pas augmenté, il est resté inchangé depuis 1994, voici aujourd’hui 22 ans. L’eau, au fait, est gratuite à la SNDE. Le service de l’eau est très coûteux, c’est-à-dire prendre de l’eau à l’état naturel, la transporter jusqu’à votre domicile. Au milieu de ce transport, nous avons la maintenance des équipements et le renouvellement », a indiqué Modeste Essami.

Selon lui, au moment de la fixation du prix de l’eau en 1994, la production totale nationale de la SNDE était estimée à 35 millions le m3 par an. Le nombre d’abonnés avoisinait,  quant à lui 80 000 clients et la longueur du réseau était de 1 000 km. Actuellement, a-t-il fait remarquer, le nombre d’abonnés est passé à 175 000, pour une production annuelle de 86 millions de m3. La longueur du réseau est située autour de 3500 km.

Parmi les raisons qui justifient cet ajustement, le directeur commercial adjoint a cité la construction de la 2e usine de Djiri, en 2013. Bien que réglant un problème en termes de production, la mise en service de cette nouvelle usine a occasionné, a-t-il expliqué, l’augmentation des frais d’exploitation (produits chimiques pour le traitement de l’eau, le coût de la maintenance). « Aujourd’hui, la SNDE est devant un grand problème d’entretien. Nous sommes donc obligés, sans toucher au prix de l’eau qui, lui, reste inchangé, de retoucher tout simplement la partie fixe de la facture. Même malgré cet ajustement de 3000 FCFA de notre partie fixe, le service de l’eau reste très peu cher à la SNDE. Les 16 500 FCFA sont pour une consommation de 55m3 d’eau, soit 55 mille, l’équivalent de 7 FCFA par bidon de 25 litres », a poursuivi Modeste Essami.

L’autre raison s’expliquerait par le fait que les grandes pluies qui s'abattent souvent dans la ville capitale occasionnent d’énormes dégâts concernant les installations de cette société, demandant ainsi des coûts importants de réparation que la SNDE n’est toujours pas en mesure de trouver. C’est ainsi qu’il a demandé aux populations de participer à l’effort du service de l’eau pour garantir sa continuité.

Rappelons que cet ajustement de la tarification du service d’eau pour les abonnés de Brazzaville et Pointe-Noire, observé depuis la facture de janvier, vient au moment où dans certains quartiers l’approvisionnement en eau potable reste un véritable casse-tête de Chinois. Car l’eau coule des robinets en dents de scie. « C’est le problème de la facturation au forfait. Nul ne saura faire mieux, la facturation au forfait suppose qu’il y en a qui abusent, qui en gaspillent, et d’autres qui n’en reçoivent peut-être pas suffisamment, mais le témoin serait le compteur. Chacun ne paiera prochainement que ce qu’il a effectivement consommé, mais la pose compteur prendra des années parce que les coûts sont très importants », a conclu Modeste Essami.

 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le directeur commercial adjoint de la SNDE, Modeste Essami ; la direction générale de SNDE ; crédit photo Adiac

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