Assemblée nationale : le réaménagement du bureau à l’ordre du jour de la session en cours

Jeudi 2 Juin 2016 - 19:00

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La douzième session ordinaire  de la chambre basse du Parlement, qui s’est ouverte le 2 juin à Brazzaville, a inscrit à son ordre du jour vingt-trois affaires, parmi lesquelles le réaménagement du bureau de l’institution.

Ce point appelle de notre part de nombreuses interrogations parce que le bureau de l’institution est au grand complet. On n’a enregistré ni décès ni départ d’un membre pour une autre fonction. Les motivations réelles de ce réaménagement ne sont pas connues. Elles sont peut-être politiques.

 Dans les coulisses du Palais des congrès, on parle d’une requête de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) qui rappelle au bureau de l’Assemblée nationale que le deuxième secrétaire de l’institution, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou n’est plus membre de ce parti et qu’il ne devrait plus siéger au bureau pour le compte de cette formation politique.

 Est-ce le même cas pour le deuxième questeur, Joseph Badiabio sociétaire d’une aile du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement (MCDDI) qui a rompu avec la majorité présidentielle ? Le jour de l’examen de ce point, le voile sera levé sur toutes ces interrogations.

Dans son discours d’ouverture de la session, le président de l’Assemblée nationale, Justin Koumba n’a même pas donné un aperçu sur ce sujet. Il a, par ailleurs, rappelé aux députés qu’à l’ordre du jour de la présente session est également inscrite  la présentation à l’Assemblée nationale par le Premier ministre, Clément Mouamba du programme de politique générale du gouvernement.

En outre, le président de la chambre basse du Parlement a indiqué que l’Etat envisage actuellement de nombreuses réformes. « Mais pour espérer arriver à un climat social apaisé, il faudrait une politique permettant de juguler la pression sociale élevée due au chômage des jeunes, au non-paiement des pensions de retraite et des bourses », a-t-il déclaré.

La satisfaction de ces besoins sociaux, a-t-il ajouté, permet de nourrir les espérances des populations et de maintenir le cap du développement du pays. Car, a-t-il renchéri, la paix et la sécurité sont des variables incontournables du développement au même titre que le capital et le travail.

« Le défi du développement socio-économique, donc le défi de l’émergence, outre la rupture avec les anciennes pratiques qu’elle implique, passe aussi et nécessairement par la mise en place d’un cadre politique adapté aux circonstances. Pour y parvenir, la tâche qui nous incombe à tous est à la fois noble et ardue. Car à côté des autres institutions, l’Assemblée nationale se sent interpellée pour tenir sa place et jouer son rôle dans l’atteinte des objectifs définis par le gouvernement », a-t-il expliqué.

A cet égard, a-t-il dit, l’Assemblée nationale dispose de pouvoirs immenses et nouveaux garantis par la Constitution, entre autres la puissante motion de censure. Devant la morosité du contexte économique actuel, Justin Koumba a invité les députés à rassembler leurs forces et compétences pour plus de rigueur dans le suivi et l’utilisation des recettes publiques.

« Nous savons compter sur la sagacité de nos rapporteurs spéciaux que j’appelle à assimiler davantage cette exigence. Il y a également les indicateurs de performance applicables à nous-mêmes pour nous permettre d’être en phase avec la rupture que prône le chef de l’Etat ; rupture qui nous ouvrira, à double battant, la porte de l’avenir », a-t-il conclu.

A l’ouverture de la douzième session ordinaire, on a noté la présence de trois ministres de l’ancien gouvernement qui ont repris leurs écharpes de député. Il s’agit de l’ancien Garde des sceaux, ministre d’Etat, ministre de la Justice et des droits humains, Aimé Emmanuel Yoka ; de l’ancien ministre de la Pêche et de l’aquaculture, Bernard Tchibambelela ; l’ancien ministre du Plan et de l’intégration, Léon Raphael Mokoko, ainsi que  Joseph Mankita, suppléant du nouveau ministre délégué auprès du Premier ministre en charge des technologies de l’information et de la communication, Benoit Bati.

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Le bureau de l'Assemblée nationale

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