Gouvernement de cohésion nationale : l’UDPS pas du tout intéressée

Mardi 26 Novembre 2013 - 18:39

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Le directeur du cabinet d’Etienne Tshisekedi dément l’allégation selon laquelle l’UDPS aurait rallié le pouvoir kabiliste avec l’option de participer au prochain gouvernement en gestation.

Le gouvernement de cohésion nationale est toujours d’actualité. Sa constitution est imminente. La nomination d’un formateur chargé de définir la nouvelle majorité n’est plus qu’une question des jours. La controverse autour de la participation ou non de l’opposition dans ce gouvernement continue d’alimenter le débat dans certains cercles politiques. Si certains partis politiques de l’opposition ont déjà levé l’option de leur adhésion, d’autres à l’instar de l’UDPS continuent d’être intransigeants. Pas question d’apporter l’eau au moulin de ce qu’elle a toujours considéré comme un « pouvoir usurpateur », allusion faite à la présidentielle de 2011. Pour un parti qui n’arrête d’exiger la vérité des urnes avec un président de la République autoproclamé, il est difficile d’envisager pareille perspective, si non, elle ira à contre-courant de ses propres principes.

Une logique d’auto exclusion aux antipodes de la cohésion nationale prônée par les concertations nationales mais qu’Albert Emmanuel Moleka cité par Congo News,  juge réaliste et conforme aux idéaux du parti. Réagissant à une information faisant état du ralliement de l’UDPS à ce gouvernement pour lequel elle réclamerait certains postes ministériels, le directeur du cabinet et porte-parole d’Etienne Tshisekedi parle d’un cas d’intoxication. Depuis quelques temps, en effet, des documents signés par quelques cadres du parti dont le trio François Mpuila-Sylvain -Kamani-Grégoire Mukuna circulent sur la toile. Les trois précités qui continuent à se prévaloir de la qualité de membres de l’UDPS déclarent dans ces documents, être disposés à faire cette concession de taille en entrant dans les institutions du pays « uniquement pour l’intérêt supérieur du pays aujourd’hui menacé de disparition ».

Remettant en cause l’authenticité de ces documents qui n’engagent que leurs propres auteurs, Albert Moleka récusent la qualité des signataires qui, dit-il, « ne sont membres ni de l’Exécutif du parti ni de la présidence de l’UDPS ». Etant entendu que des documents n’émanent pas des structures officielles du parti, cette prise de position est considérée comme de nul effet. La stratégie du pouvoir qui, d’après ce cadre de l’UDPS, ne serait pas étrangère à cette manipulation consisterait à faire croire à l’opinion qu’Etienne Tshisekedi est désormais esseulé, abandonné même par ses propres frères de tribu.        

    

Alain Diasso