Opinion

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Regard sur les cinquante dernières années (1965-2015) 2000 (47) suite du numéro précédent

Jeudi 1 Décembre 2016 - 17:30

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En cette année 2000, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’Indépendance du Congo, la stèle en mémoire des victimes de la guerre du 5 juin est dévoilée au public. C’est une œuvre de Bernard Mouanga Nkodia. Cet artiste talentueux est né le 27 juin 1944 à Brazzaville. De 1959 à 1963, il est admis à l’école Saint-Luc de Léopoldville (Kinshasa), où il se familiarise aux rudiments de l’art contemporain. En 1964, après le rapatriement des Brazzavillois, il décide de s’installer dans la capitale congolaise où il monte une première exposition en 1965. Après un passage à Mossendjo, en qualité d’enseignant de sculpture incrustée dans les meubles, il est découvert en 1976 par Pierre Hunt, ambassadeur de France au Congo, qui lui octroie, la même année, une bourse d’études spécialisées en France. Il y contribue à la réalisation de grandes œuvres, aux côtés d’autres talents célèbres comme Pierre Honorat et Jean Mariani. Avec ces artistes il décore l’église des Jésuites. Il profite de son séjour en France pour monter des expositions à Nice et à Monte-Carlo. Il rentre au pays en 1982. Il ouvre un grand atelier à Mbouono, dans la banlieue Sud de Brazzaville. Il est décédé, cette année 2016, dans un quasi anonymat, comme beaucoup d’autres artistes.

Tracer une voie pour l’humanité en ce début du nouveau millénaire, tel est l’objectif de plus de 156 chefs d’Etats et de gouvernement ou leurs représentants, réunis à New-York du 6 au 7 septembre 2000. Denis Sassou N’Guesso prend part à ce qui peut être considéré comme le plus grand rassemblement de dirigeants que le monde n’ait jamais connu. La recherche des moyens permettant de mettre fin à la pauvreté dans le monde constitue la préoccupation principale de Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies qui demandaient aux dirigeants du monde d’atteindre un certain nombre d’objectifs dans une quinzaine d’années, soit en 2015. Les Objectifs du Millénaire recouvrent les grands enjeux humanitaires. Ils sont repartis en quelques domaines :

-         Réduire l’extrême pauvreté et la faim

-         Assurer l’éducation primaire pour tous

-         Promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes

-         Réduire la mortalité infantile

-         Améliorer la santé maternelle

-         Assurer un environnement humain durable

-         Mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

Pendant que le monde est préoccupé par les questions de développement, le Congo se complaît dans la recherche extatique d’un dialogue de plus. Nous avons déjà perdu trop de temps dans ces batailles incongrues de positionnement. Il est plus que temps que l’Etat exerce pleinement ses pouvoirs régaliens pour mettre hors d’état de nuire un dangereux individu qui a tout eu de la République et qui, sans scrupule, se rebelle.  

Le général Benoît Moundele Ngollo publie son troisième livre, les deux premiers, noyés dans le flot d’une actualité exubérante, n’ont pas été évoqués ici. Sauces piquantes servies chaudes, dans la rhétorique laudatrice de feu Letembet Ambily, « est d’un style flamboyant et plein de profondeur philosophique ». Il fait de l’auteur « un écrivain émérite portant, désormais, le diadème réservé aux chevaliers de la plume ». À l’heure des superlatifs, il faut rendre hommage à l’orchestre Extra-Musica, désigné meilleur groupe africain, le samedi 18 novembre 2000 à Sun City, en Afrique du Sud. Quelques jours avant ce sacre, Lekoli Universel, groupe tradi-moderne de l’arrondissement remportait la 1ère édition du challenge Paul Kamba.

Brin d’histoire, à chaque livraison, égrène son chapelet de morts illustres ou non. Au début de l’année 2000, le Congo perdait Patrice Bakoumasse, victime collatérale de la folie meurtrière de Ntoumi du 18 décembre 1998, qui l’a poussé, après plus d’une centaine de kilomètres à pied, dans le Bas-Congo, pour se mettre à l’abri. Il est mort à l’hôpital Nsundi-Lutété, en République démocratique du Congo, le 21 janvier 2000. Dans ces conditions, parler de dialogue avec Ntoumi est d’un cynisme et d’une inconscience abjects. Dans le registre des décès, il faut signaler la disparition de Jacqueline Mamoni, membre du Conseil national de transition. Bikindou-Milandou, maître-assistant à l’Université Marien- Ngouabi décède lundi 28 août à Pointe-Noire. Il était né le 4 avril 1949 à Mvouti. Il signait, Argus, dans la Semaine Africaine, où il a collaboré depuis les années 82, à son retour de Bordeaux, ville dans laquelle, Prince Mayélélé de Radio-Congo, est décédé, quelques jours plus tôt, le 2 août 2000. Ainsi va la vie au Congo.

MFUMU

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