Opinion

  • Brin d’histoire

Regard sur les cinquante dernières années 1965-2015 2003 (53) suite du numéro précédent

Jeudi 12 Janvier 2017 - 12:21

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Après la politique, dans le précédent numéro, l’essentiel de mon propos, ici,  tournera autour des questions sociales. Le virus Ebola, depuis son déclenchement en janvier 2003, a causé 143 victimes dont 128 décès. Même si elle semble maîtrisée, les frissons et la frayeur dus à cette épidémie continuent à créer des vagues dans l’opinion. La fièvre hémorragique à virus Ebola, de souche particulièrement agressive, est l’une des maladies virales humaines les plus mortelles. Mais ce n’est pas Ebola qui a emporté Firmine Malékat, décédée, à l’âge de 76 ans, le 15 janvier 2003. En 1964, elle fonde la première fraternité catholique, Saint-Joseph, à la paroisse Sainte-Anne. Par scissiparité les fraternités essaiment dans toute la ville, puis dans le pays. La solidarité est leur maître-mot. De l’autre côté de Brazzaville, on signale le décès, le 19 janvier 2003, de Maxime Matsima « Yachine », gardien de buts,  international de 1962 à 1978. Né le 18 1940 à Bacongo (Brazzaville) il intègre les Diables Noirs en 1961, alors qu’il est encore  à l’école civique (17 km de Brazzaville). Le service civique est né pour former au civisme les jeunes refusés au Certificat d’études primaires élémentaires et au concours d’entrée en sixième. Matsima a été de toutes les grandes épopées de Congo Sports, puis de Diables Noirs. Il est décédé après son capitaine dans les Diables-Noirs, Amoyen Bibanzoulou. Un hommage leur est rendu au stade Missafou (ex-Marchand) ou leurs dépouilles ont été exposées sous une chapelle ardente. À Poto-Poto, décès, le 23 mars 2003,  d’Emile Faignond, propriétaire du bar éponyme, haut lieu des mondanités du Congo qui a vu défiler toutes les grandes vedettes de la musique des deux rives du Congo : Kabasele, Franco, Jean-Serge Essous, Nino Malapet, Ganga Edo, Kouka Célestin, etc. Depuis 2004, la rue Mbakas débaptisée, est désormais dénommée rue Emile Faignond, pour rendre hommage à ce grand mécène de la musique congolaise. Quelques semaines plus tard, décès, à Brazzaville, de la première congolaise arbitre internationale, Jeanne Nzaou-Loumingou. Entre peine et joie, la vie continue. La musique africaine, au cœur de la 4ème  édition du Fespam, du 2 au 8 août 2003,  sous le thème « Itinéraires et convergences des musiques traditionnelles et modernes d’Afrique », à Brazzaville et à Kinshasa. La cérémonie d’ouverture, au stade Massamba-Débat, se déroule en présence du président de la République, Denis Sassou Nguesso, du président centrafricain, François Bozizé, de l’épouse du chef de l’Etat gabonais, Mme Edith-Lucie Bongo, du ministre de la Culture Jean-Claude Gakosso, qui entame son premier Fespam, du Dr Fassbender, représentant de l’Unesco au Congo et du nouveau commissaire général du Fespam, Ferréol Patrick Gassakys. L’élection de la Congolaise Saffa Henrietty Ndinga, en qualité de Miss Fespam et de ses deux dauphines Christelle Adiala (Bénin) et Yannick Azebiale (Côte d’Ivoire) ne saurait cacher, les deux maux endémiques du Fespam : improvisation et impréparation. Ce n’est pas le cas de Marc-Ossil-Apipion, qui a préparé méthodiquement son bac. Il l’a obtenu à 14 ans. Un exploit au Congo !

Antoine Letembet-Ambily est l’homme de « L’Europe inculpée », pièce de théâtre qui remporta en 1969, le Grand prix du concours théâtral interafricain. Mais Antoine Letembet, outre l’intellectuel, dont la sagacité est unanimement reconnue, est aussi un homme politique. Ancien militant de la Sfio et du Msa, Letembet rejoint en 1960 le cabinet du président Fulbert Youlou. Pendant les journées des 13,14 et 15 août 1963, par devoir de fidélité, il reste auprès de ce dernier. Il est emprisonné avec lui, en compagnie de Jacques Opangault et Okabando. En 1989, à la création du Mcddi, il est nommé secrétaire général. En 1991, Letembet-Ambily est élu vice-président de la Conférence nationale souveraine. Il est ministre de la Culture, en 1992, dans le gouvernement de transition. Antoine Letembet-Ambily, professeur d’université retraité, décède à Brazzaville, le 13 octobre 2003 à l’âge de 74 ans. Deux jours plus tard, le Grand prix de la Francophonie est attribué à Henri Lopes, ancien Premier ministre du Congo et sous-directeur général adjoint de l’Unesco, ambassadeur du Congo en France au moment de l’attribution de ce prix.

Création à Brazzaville, le 15 octobre 2003 du trophée culturel « Les Sanzas » de Mfoa » par le groupe Pella Yombo de Beethoven Yombo Germain, producteur de spectacles. Ainsi va la vie au Congo.

 

 

MFUMU

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Brin d’histoire : les derniers articles