Diaspora : Emilia Mambissa et Ganique Bayouki, deux symboles de la nouvelle génération du genre de l’association les Etoiles

Lundi 6 Février 2017 - 13:45

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Lors de la rencontre « Congo au Féminin », deux jeunes pousses congolaises de l’étranger ont témoigné de leur prise de conscience du bien-fondé de leur implication en rejoignant le réseau 

Emilia Mambissa et Ganique Bayouki, la nouvelle génération de Congolaises de l'étrangerL’association « les Etoiles » a permis de mettre en lumière l’importance du réseau et du partage effectuée entre les femmes originaires du Congo-Brazzaville. Une rencontre rendue possible par le partenariat avec l’Organisation des femmes africaines de la diaspora (Ofad) et l’implication des personnalités qui sont venues témoigner de leurs expériences entrepreneuriales ou associatives réussies grâce au réseau. Parmi ces témoignages, ceux de Ganique Bayouki et Emilia Mambissa.

En phase avec la mise en avant de la femme « d’être le socle du lien familial », elles sont Congolaises, la vingtaine d’années bien comptée, connectées vers l’Afrique subsaharienne, porteuses de projets et désireuses de tisser des réseaux larges sur lesquels elles devraient s’appuyer pour vivre leur identité congolaise dans le pays d’accueil.

Jusqu’alors, les réseaux de solidarité ne concernaient que les femmes ayant l’âge de leurs mères, entre 40 ans et plus. Emilia Mambissa et Ganique Bayouki ont pourtant rejoint l’Ofad par le biais de l’association "les Etoiles". Samedi 28 janvier dernier, elles ont piloté la programmation de la journée « Congo au féminin » avec une implication remarquable.

Dotées d’une certaine maturité, ces deux jeunes Congolaises ont montré comment l’intégration du réseau a facilité la réalisation de leurs projets. Le temps aidant, elles sont devenues plus attentives aux préoccupations de développement de leur pays d’origine. « J’ai obtenu mon Master 2 Management Stratégie & Digital, Master of Sciences à l’Institut supérieur de commerce & gestion (ISCG) Paris XII. Le moment est venu de travailler pour le Congo », a confié Emilia Mambissa, actuelle conseillère emploi et référent digital à pôle emploi.

Porteuse de projets personnels, elle souhaite rejoindre une équipe au sein de laquelle elle pourrait mettre à profit ses connaissances, ainsi que ses compétences afin de participer au développement de l’entreprise auprès de son environnement. Et d’expliquer que l’une de ses premières démarches de recherches d’emploi avait été d’aller proposer sa candidature à l’ambassade du Congo en France. « Grâce à cette initiative, j’ai pu intégrer le réseau Ofad par la cooptation de Corine Marteau, l’une des coordinatrices de l’organisation. Je me rapproche davantage du Congo au même titre que mes compatriotes de l’étranger désireux de participer aux efforts de développement de notre pays d’origine ».

Pour Ganique Bayouki, diplômée en 2013 d’un Master 2, en Management & Stratégie des Entreprises, mention Spécialité en Marketing-European Business School de Metz, consciente de son statut de française issue de la diversité, « priorité doit être donnée à l’entreprenariat ». Cela implique, explique-t-elle, de réfléchir à une nouvelle génération d’entrepreneurs en réseau capables d’offrir des produits et services destinés à la diversité.

« Nous devons disposer de la créativité indispensable permettant d’atteindre les voies d’excellence soutenues par de tels réseaux», a témoigné la jeune congolaise actuellement en formation au Summer camp d’HEC sur l’Entreprenariat Social et Solidaire ou « Université des Impacts’Preneuses »  (Udip), « formation obtenue grâce au réseau Ofad », précise la créatrice de cosmétiques ethniques pour femmes noires « Janicel ».

Deux jeunes pousses parmi tant d’autres, aussi motivées pour tisser des réseaux et entreprendre autrement au féminin en faveur du « vivre ensemble ici en France » et marquer leur attache « là-bas au Congo ». « Le plus important dans notre implication, sortir la beauté noire des quartiers polarisants tels que Château Rouge…obtenir la somme des initiatives pour faire briller l’Afrique autrement », esquisse Ganique Bayouki. 

Marie Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Photo : Emilia Mambissa et Ganique Bayouki, la nouvelle génération de Congolaises de l'étranger Crédit photo : Maie Alfred Ngoma

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