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Regard sur les cinquante dernières années 1965-2015 2006 (57)

Jeudi 9 Février 2017 - 15:00

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Comme les années précédentes, l’actualité nationale s’ouvre par la politique. Dans la perspective des futures échéances électorales de 2007 (législatives et locales), 2008 (sénatoriales) et 2009 (présidentielle) les forces en présence fourbissent leurs armes. Le 21 janvier 2006, à l’hôtel « Le Méridien » de Brazzaville, l’opposition congolaise publie son mémorandum dans lequel elle exige la mise en place d’une commission électorale nationale indépendante pour l’organisation de ces scrutins. Faute de quoi, la Codesa (Convention pour la démocratie et le salut), dirigée par Saturnin Okabé et le Code A (Coordination démocratique pour l’alternance) animé par Jacques Mouanda-Passi, président de la Cdur, ne participeront pas à ces différents scrutins. De son côté, à l’occasion du 15ème anniversaire de son parti, le RDPS, Thystère Tchicaya dénonce le débauchage de ses militants au Kouilou. À Khartoum (Soudan), pendant ce temps, lors du sixième sommet ordinaire de l’Union africaine (23-25 janvier 2006), la candidature controversée du président soudanais Omar El Béchir, ayant été retoquée par ses pairs, le président Denis Sassou N'Guesso est désigné pour assurer la présidence de l’union. Il succède à Olusegun Obasanjo du Nigéria. Suite à cette désignation, la Convention pour la République, parti de l’opposition, dans un message de son président, Ambroise Hervé Malonga, lui adresse ses vives et sincères félicitations. Geste de civilité citoyenne, rare, pour être souligné. Pour l’histoire, il faut rappeler que les contours de l’Union africaine ont été définis à Syrte I, en Libye, au cours d’un sommet extraordinaire de l’OUA (8 et 9 septembre 1999). Initiative du président Kadhafi, le projet de l’Union africaine est adopté à Lomé, lors du 36ème sommet de l’OUA (12 juillet 2000) et proclamé à Syrte II (1et et 2 mars 2001). Le traité de l’UA entre en vigueur le 26 mai 2001, après ratification par les deux tiers des Etats membres de l’OUA. Pour mémoire, il faut rappeler que l’Organisation de l’unité africaine (OUA) a tenu ses dernières assises, du 2 au 11 juillet 2001, à Lusaka, capitale de la Zambie : 13ème session ordinaire du comité des ambassadeurs, 74ème session ordinaire du conseil des ministres, 9ème session de la Communauté économique africaine et 37ème assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement. L’OUA avait été créée, le 25 mai 1963, à Addis-Abeba. Le Congo y était, alors, représenté par le président Fulbert Youlou.

Depuis la Conférence nationale souveraine, les associations fleurissent au Congo. Le 24 février 2006, pendant la visite officielle de Sa Majesté Mohammed VI, à Brazzaville, une nouvelle association à caractère politique fait sa sortie officielle : le C.R.N.O.N (Cercle de réflexion pour un nouvel ordre national) du général Emmanuel Ngouélondélé-Mongo, auteur, en septembre 2003, d’une lettre ouverte au président Denis Sassou N'Guesso, pour l’interpeller, disait-il, sur la situation nationale préoccupante. Sassou N'Guesso, qui, à l’occasion de la visite éclair du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, en République du Congo, du 19 au 21 mars 2006, procède, symboliquement, avec ce dernier, le lundi 20 mars 2006, à l’incinération de 300 armes légères, sur un stock de 800. Entretemps, Bernard Kolélas refait les instances de son parti et exclut Michel Mampouya qui a porté à bout de bras le MCDDI après la guerre du 5 juin 1997, pendant l’exil du président fondateur. Réponse du berger à la bergère, lors d’une conférence, samedi 22 avril, à l’hôtel Le Méridien, Michel Mampouya annonce la création de son parti, le P.S.V (Parti pour la sauvegarde des valeurs) en présence de nombreux cadres et militants de ce nouveau parti. Quelques jours auparavant, une délégation du FMI (fonds monétaire international) présente à Brazzaville du 23 mars au 3 avril, au titre de la deuxième revue dans le cadre de l’accord FRPC (Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance), signé par le Congo avec cette institution de Bretton Woods. Elle aboutit à la nécessité pour le pays d’opérer des réformes en profondeur pour atteindre le point d’achèvement. La République du Congo, selon un communiqué de la Banque mondiale, a atteint le point de décision dans le cadre de l’initiative renforcée d’allègement de la dette en faveur des PPTE (Pays pauvres très endettés). L’Ida (Association internationale de développement), une des institutions de la Banque mondiale, et le FMI ont déterminé que la République du Congo avait atteint le point de décision, dans le cadre de l’initiative renforcée en faveur des PPTE et qu’elle était donc, admissible à un allègement de sa dette.

La compagnie Li-Sangha, obtient, à Paris (France), le prix Rfi danse, lors des 6èmes Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan indien. Dans le même registre, l’artiste Clotaire Kimbolo « Kim Douley » fête ses 40 ans de vie musicale. À cette occasion, il organise une conférence de presse et un concert au Centre culturel français de Brazzaville, les 24 et 25 mars 2006. Ainsi va la vie au Congo.

 

MFUMU

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