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Abstention

Lundi 13 Février 2017 - 18:59

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Alors que s'approchent à grands pas, chez nous, deux scrutins majeurs - les élections législatives et les élections locales - l'on ne saurait dire honnêtement que la classe politique congolaise, toutes tendances confondues, en apprécie réellement l'importance. Loin, en effet, d'agir sur le terrain pour convaincre les électeurs de se mobiliser le moment venu afin de choisir en toute connaissance de cause les hommes et les femmes qui la représenteront demain dans les institutions représentatives de la Nouvelle République, elle concentre toujours et presque uniquement ses actions sur les lieux de pouvoir.

À moins de six mois du double scrutin qui marquera cette année 2017 et qui, selon toute vraisemblance se déroulera dans le même temps, une telle atonie apparait pour le moins inquiétante. Elle indique, d'une part, que le débat politique reste quasiment inexistant dans la majeure partie du territoire national, d'autre part que les grandes formations qui solliciteront demain les suffrages des électeurs n'ont pas pris la mesure du défi qu'elles doivent à tout prix relever si elles veulent continuer à jouer un rôle dans la gouvernance publique.

Le danger que ce manque d'attention fait courir à notre jeune démocratie est la réédition de ce qui s'est passé à plusieurs reprises depuis l'accession de notre pays à l'indépendance : à savoir une abstention massive des citoyens lorsque le moment sera venu de voter, abstention qui aurait inévitablement comme conséquence de jeter le doute sur la représentativité réelle des institutions concernées.

Alors que cette question ne figure pas, ou ne semble pas figurer en bonne place dans les préoccupations présentes de la majorité comme de l'opposition elle devrait, nous semble-t-il, être soulevée publiquement dans les semaines à venir tant par les autorités de la République que par les organisations citoyennes de la société civile. Demain il sera trop tard.

La démocratie, que nous avons acquise au prix fort ces deux dernières décennies, est un bien trop précieux pour que chacun, à la place qui est la sienne dans la société, ne se mobilise pas en sa faveur alors que rien n'est encore joué au plan national comme au plan local.

Les Dépêches de Brazzaville

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