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Regard sur les cinquante dernières années 1965-2015 2006 (58) Suite du numéro précédent

Jeudi 16 Février 2017 - 13:41

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« Le Dieu des chrétiens nous a donné une lueur quand il a prononcé : « je détruirai et j’édifierai », pour faire entendre que ces deux actes sont indifférents, et que tous les phénomènes que les hommes jugent contradictoires, et sur lesquels ils s’animent si cruellement, ne sont que des parcelles égales de sa vérité ». Il en est ainsi de la vie et de la mort. Décès, à Brazzaville, à l’âge de 63 ans, dans la nuit du 5 au 6 mars 2006, du général de brigade Casimir Bouissa Matoko, ancien directeur central de l’intendance des Forces armées congolaises, et ancien directeur du domaine présidentiel, sous Sassou I. La vie, elle, continue.

Le 6 avril 2006, une association voit le jour à Brazzaville : Cercle de réflexion Telema sursaut citoyen, dirigé par Mambou Aimée Gnali. Telema sursaut citoyen a pour objectifs, entre autres, de contribuer, par la réflexion et l’action, à construire et développer une conscience citoyenne chez les Congolais, de susciter un sursaut citoyen devant conduire les Congolais à participer, de manière responsable à la vie publique. Dans la même dynamique, sortie officielle, au palais du Parlement, du Front démocratique pour la commission électorale indépendante (Fdce), sous la direction d’André Ntsatouabantou Milongo, son président. Assistent à cette cérémonie : Raymond Damase Ngollo, Pascal Gamassa, Grégoire Lefouoba, Ebata-Mongo, Anselme Makoumbou-Nkouka, Ambroise Hervé Malonga, Bonaventure Mizidy, Bonaventure Mbaya, Clotaire Mboussa, Jean-Michel Bokamba-Yangouma, William Otta, César Mouagni, Abel Bouka, Moubie Mputsara, Georges Nguékala, Constant Mountadi, Eustache Mbokolo, etc. La vie économique, pendant ce temps, se poursuit. Inauguration officielle, vendredi 12 mai 2003, de l’usine d’embouteillage d’eau de source naturelle O’Kiessi, construite par NG Enterprise, à Edou (district d’Oyo) en présence du président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Une semaine plus tard, décès, à Paris, le 18 mai 2006, de l’abbé Wamba. Une grande messe de suffrages est célébrée en la basilique Sainte-Anne du Congo avant que le corps du de cujus ne s’envole pour Owando, lieu de son dernier repos. La vie, avec ses avatars, jamais ne s’arrête ; comme la politique. Lundi 5 juin 2006, le président congolais, président en exercice de l’Union africaine est reçu en tête-à-tête, à la Maison Blanche, par son homologue américain Georges Bush. Entre autres sujets, l’application de l’accord de paix au Darfour, obtenu grâce à l’appui de l’Union africaine. La paix, éternelle, cette fois-ci, que retrouve le 10 juin 2006, Joseph Senso, homme politique, ancien maire de Brazzaville (1961-1963), cofondateur, avec Bernard Kolélas, du MCDDI (Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral). S’achèvent, pour lui, les tourmentes de la vie terrestre. Adoucir les vicissitudes de la vie, tel est le rôle attribué au sport.

Du 3 au 9 septembre 2006, 1ère édition des jeux d’Afrique centrale des moins de 20 ans à Brazzaville, confiée au Congo par l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (Acnoa). Sept disciplines (football, handball féminin, athlétisme, judo, boxe, tennis de table et taekwondo) sont retenues pour cette première édition qui se déroulent aux stades Alphonse Massamba-Débat et son annexe, Félix Eboué, Complexe omnisports de Ouenzé. Huit pays participent à cette première édition : le Congo, le Tchad, le Cameroun, le Gabon, la Guinée-Equatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et Sao-Tomé et Principe. Le Congo obtient 78 médailles, suivi de la Rdc, 40 médailles, du Tchad, etc. Cette capacité cathartique, le sport l’a, en partage, avec la musique.

À l’occasion de la 16ème session du conseil exécutif de l’Unesco, décoration de Jean-serge Essous, désigné artiste de l’Unesco pour la paix, en présence de Denis Sassou N’Guesso, chef de l’Etat congolais et président en exercice de l’Union africaine, Koïchiro Matsuura, directeur général de l’Unesco. Cofondateur de l’Ok jazz (Léopoldville, actuelle Kinshasa), du Rock A mambo et des Bantous de la capitale, orchestres mythiques de la musique congolaise moderne, dont Jean-Serge Essous est l’une des figures emblématiques. Toujours à Paris, le jury du prix Renaudot rend son verdict le 6 novembre 2006. Ses membres accordent leurs suffrages à l’écrivain congolais Alain Mabanckou, pour son roman « Mémoire de porc-épic ».         Fondé en 1925, le prix Renaudot est décerné chaque année, en même temps que le prix Goncourt.

Avant que ne sombre 2006, le président Denis Sassou N’Guesso se retire de la présidence du comité central du Parti congolais du travail en application de l’article 72 de la Constitution de 2002, sur l’incompatibilité de la fonction présidentielle avec toutes les responsabilités au sein d’un parti politique. Ainsi va la vie au Congo.

MFUMU

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