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Et pourtant l’accueil à l’hôpital s’avère le premier traitement !

Lundi 27 Mars 2017 - 12:17

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Il s’agit ici de la façon dont certaines structures hospitalières accueillent les malades. Sans langue de bois aucune, dénonçons cette pratique, car certains hôpitaux et centres de santé intégrés sont en passe de devenir de très mauvais exemples. Et cette mauvaise pratique, on ne le dira jamais assez, peut aggraver la souffrance d'un patient.

Ainsi, ce billet d’humeur se veut une dénonciation, afin que des hôpitaux et d’autres unités sanitaires à moyenne ou à capacité élargie, cessent avec des pratiques qui dérangent à la fois des malades, leurs parents, bref la société tout entière. Et c’est l’Etat qui est vilipendé, certains parleraient même d’un laxisme de l’Etat puisque ce comportement persiste dans bien des hôpitaux. Ce mauvais accueil se résume en gros en deux aspects gênants : la durée de l’attente d’un malade avant d’être reçu par le personnel soignant, surtout s’il se trouve dans un état très critique, et certains propos malveillants des agents de santé à l’endroit des malades. Bref, ce sont là des anti-valeurs.

Alors comment comprendre qu’un malade arrivé au triage d’un centre hospitalier et dans un état parfois comateux, soit victime de l’indifférence du personnel soignant ? Il suffit de fréquenter des triages et services hospitaliers pour se rendre compte de cette ignoble pratique. Des malades ou des membres de leurs familles ne manqueront pas d’exprimer leur désarroi en ces termes : « Nous sommes là, il y a près de 3 heures » ; « Et pourtant le médecin, nous avait demandé d’être à temps la fois dernière, malheureusement, il rentre et sort comme s’il ne nous voyait pas » ; « c’est difficile, car certains à peine arrivés, ils sont vite reçus et nous qui sommes les premiers, nous attendons toujours ». Ne cachons rien, ces propos montrent que l’accueil n’est pas bon.

Toujours dans cette même optique, il est surprenant qu’un cas urgent soit reçu dans une indifférence caractérisée du personnel soignant. Pour corroborer nos constats, d’un côté de ces mauvais accueils et de l’autre des bons accueils, qui peuvent influer sur le devenir sanitaire du malade, citons l’enseignant paramédical gabonais Jean-Claude Manfoumbi Moussavou qui écrivait : « le bon accueil est un gage de qualité dans les hôpitaux et centres de santé, celui-ci constitue la moitié de la guérison ».

Encore que de nombreux spécialistes de la psycho-sociale ont toujours affirmé que nos maladies ont de près ou de loin des origines psychosomatiques. Ainsi donc les infirmiers, médecins et tout homme de blouse blanche devraient créer dès l’accueil du malade les conditions de l’apaisement de son mental afin que démarre par là même, toute la complexité de la trajectoire de sa guérison qui va de l’accueil à l’administration du médicament approprié en passant bien sûr par des séries d’étapes de diagnostic du mal ou des maux dont il souffrirait.

Et si l’on n’aiguise pas dès maintenant la vigilance sur cet aspect, malgré les efforts que ne cesse de déployer l’Etat en innovant, en modernisant, en élargissant le volume des centres hospitaliers avec des équipements bio-techniques de pointe, la question de l’accueil des malades restera toujours à résoudre. Car un bon accueil risque de devenir une pratique en voie de disparition. Tenez ! Un malade avait catégoriquement dit à ses parents de ne pas le conduire à l’hôpital Z parce que, disait-il : « là-bas, on reçoit très mal les malades ». Les hôpitaux, soignez donc vos images à travers un bon accueil de vos malades !

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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