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La liberté de la presse

Lundi 1 Mai 2017 - 12:38

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La liberté de la presse est l'un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques reposant sur la liberté d'opinion et la liberté d'expression.

L'article 11 de la Déclaration française des droits de l'homme et du citoyen de 1789 édicte : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. » L'article 19 de Déclaration universelle des droits de l'homme aussi dispose la protection de la liberté de la presse.

Il faut savoir que les pays scandinaves, à l’image de la  Norvège, la   Suède, la Finlande, le Danemark et bien d’autres se distinguent par le bon traitement infligé à la presse en général mais l’on ne peut pas en dire autant de plusieurs autres contrées lointaines telles la Corée du Nord, l’Erythrée, le Turkménistan ou la Syrie.

« N'attendez pas qu'on vous prive de l'information pour la défendre ! » D’après une certaine presse, la liberté de la presse n'a «jamais» été «aussi menacée» dans le monde.

L’on assiste à des attaques anti-médias, l’on est inondé de fausses informations, et le triomphe d'«hommes forts» comme l’Américain Trump ou le Turc Erdogan n’encouragent nullement la presse à s’exercer librement.

Cette situation où la presse se trouve sévèrement menacée se répercute d’après « reporters sans frontières »  dans 72 pays, sur 180 recensés  et donc d’après cette ONG, la presse n’est libre que dans une cinquantaine de pays.

Il faut reconnaître que cette situation jugée plutôt alarmante se justifie  par un regain du terrorisme mondial qui a conduit à une obsession de la surveillance et au non respect du secret des sources contribuant ainsi  à faire glisser vers le bas de nombreux pays considérés hier comme vertueux en la matière.

Il sied de rappeler que depuis 1993, le 3 mai a été proclamée Journée mondiale de la liberté de la presse par l’Assemblée générale des Nations unies et ce, en application d’une recommandation de l’Unesco de 1991, sans oublier que ce fût également l’écho à l’appel de journalistes africains qui, au cours de la même année avaient proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias.  

Cette journée s’est donné comme objectif de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession. Le Thème retenu en  2017 est  « Des esprits critiques pour des temps critiques, le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives ». La contribution des médias à la bonne gouvernance et au développement ayant été reconnue dans le Programme de développement à l'horizon 2030, par les Nations unies en 2015, cette année, la Journée mondiale de la liberté de la presse s’interrogera sur la pertinence de renforcer « un journalisme libre et de qualité afin de permettre aux médias de contribuer efficacement à la réalisation de l’ODD 16 ». Et  plus précisément, les interdépendances entre liberté d’expression, la primauté du droit, la paix et l'inclusion.

 

 

Ferréol Patrick GASSACKYS

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Édition Quotidienne (DB)

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