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La Copar se brouille

Lundi 1 Mai 2017 - 12:30

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La fronde au sein de la Convention des partis républicains (Copar), est-elle réelle ou supposée ? Si elle existe, a-t-elle pour déclencheur l’approche des élections législatives et locales, dans un certain sens, synonyme d’opportunités pour redistribuer les cartes, ou relève-t-elle du dysfonctionnement interne à ce groupement ? Ceux qui la mènent ont-ils les moyens d’aller jusqu’au bout de leur action ? Ces questions se posent au regard des prises de positions contradictoires observées depuis quelques jours au sein de cette coalition qui se réclame de l’opposition modérée.

Près d’une année et demie après sa naissance dans un moment particulier de la vie politique nationale (elle voit le jour le 7 novembre, deux semaines après le référendum constitutionnel du 25 octobre 2015), la Copar vit peut-être sa première grande secousse. La preuve en est donnée par la déclaration publiée, le 22 avril dernier, dans laquelle était annoncée la constitution d’un « bureau d’exception » de six membres chargé de « gérer les affaires courantes » en attendant « la tenue d’une assemblée générale du collège des présidents ».

Dans ce texte distribué à la presse, les six membres désignés sont nommément cités parmi lesquels Michel Pandi-Ngouari (candidat de la Copar à la présidentielle du 20 mars 2016), et Chris Antoine Walembaud, président du Codema (Congrès des démocrates africains). Alors que le coordonnateur principal de la coalition, Nick Fylla, président du Parti républicain et libéral et actuel ministre de l’Enseignement technique, était lui accusé entre autres d’avoir laissé tomber le groupe.

Il faut pourtant noter qu’une certaine confusion est apparue à la suite de cette volée de bois verts attribuée à des dissidents. Elle vient des informations relayées par notre consœur la Semaine Africaine. D’après ce qu’elle écrit dans son édition du 25 avril, le bureau dit d’exception mis en place ne représente rien en termes de légitimité. Le journal fait notamment parler Bonaventure Mizidy et Chris Antoine Walembaud, deux responsables de partis affiliés à la Copar, qui déclarent n’accorder aucun crédit à l’annonce du 22 avril, et reconnaissent Antoine Nicéphore Fylla Saint-Eudes et Michel Pandi-Ngouari dans leurs fonctions respectives de président et de président par intérim de la Convention.

De deux choses l’une. Ou il y a réellement quelque chose qui ne tourne pas rond au sein de la Copar; ou il n’y a rien de tout cela et la seule occasion pour tirer cette situation au clair, est d’attendre les conclusions de l’assemblée générale appelée de tous leurs vœux par les deux parties. Si elles réussissent à taire leurs querelles en lavant le linge sale en famille, cette coalition qui revendique six partis membres pourrait envisager les futures élections avec sérénité. Si, au contraire, les dissensions l’emportent, on en viendra à la conclusion qu’il convient de tirer de la vie politique congolaise depuis le dernier quart de siècle s’agissant des alliances de partis : y voir clair va encore prendre du temps.

Gankama N'Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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