Théâtre : Laure Bandoki interprète « Stabat Mater Dolorosa » de Jean-Pierre Siméon

Mercredi 17 Mai 2017 - 17:27

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La comédienne Laure Bandoki va monter sur le plancher de l’Institut français du Congo (IFC) de Pointe-Noire, le samedi 20 mai à partir de 19 heures pour interpréter la « Stabat Mater Dolorosa », une pièce de théâtre écrite par Jean-Pierre Siméon.

Écrit en 1997 au Liban, la « Stabat Mater Furiosa » est un réquisitoire contre l’homme de guerre. Dans ce long poème, une femme déclame sa douleur, sa haine de la guerre et des tortures qu’elle a pu vivre.

Peu importe où cela se passe, il s’agit là de dénoncer les atrocités de la guerre et de la violence. Cette poésie de la rage sera interprétée sur les planchers de l’IFC par Laure Bandoki.

Pour tout dire, Stabat Mater Furiosa est un cri au nom de toutes les femmes qui ont connu la guerre, le viol, les tortures, les crimes etc.… Dans cette sorte d’épiphanie païenne, le verbe prend le public à témoin sans échappatoire possible.

La grande comédienne, Laure Bandoki va se glisser dans cette peau furieuse, qu’elle habite avec évidence pour décrier cette injustice. Ce monologue virtuose proche de la transe, lui donne le temps d’épuiser les mots de Jean-Pierre Siméon.

Elle sera celle qui refuse  de comprendre, celle qui ne veut pas comprendre et celle qui implore. Et si elle implore, le public ne doit pas rire, pas de haussements d’épaule, pas de murmures et pas de prétextes, les yeux baissés pour éviter sa voix.

Dans cette pièce, Laure Bandoki va incarner le personnage de la Stabat Mater Furiosa, une femme qui mène un réquisitoire sans appel contre l’homme de guerre. Mais cet homme de guerre n’est pas une confortable figure virtuelle, c’est le spectateur lui-même qui est pris à partie.

Jean-Pierre Siméon est clair : « Il ne peut y avoir d’équivoque : l’adresse est clairement  aux spectateurs à qui la comédienne fait face. La dureté de l’invective ne peut être une objection : il n' y a là nulle injustice, chacun étant, un jour ou l’autre, par action, par pensée ou par omission, le Dieu de la guerre ».

 

Hugues Prosper Mabonzo

Légendes et crédits photo : 

photo: Laure Bandoki sur scène crédit photo"DR"

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