Célébration : les Ponténégrins ignorent la journée internationale de la démocratie

Mardi 12 Septembre 2017 - 16:15

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La communauté internationale célèbre, le 15 septembre de chaque année, la journée mondiale de la démocratie qui a été instituée par les Nations unies dans le but de réexaminer sans cesse l’état de la démocratie dans le monde.

Dans la ville de Pointe-Noire par exemple, à quelques jours de cette date, aucune affiche ou aucune banderole fait état de cette journée. Et même dans les sièges et états-majors des associations et partis politiques, rien ne présage cette journée. Lorsque la question est posée à certains politiques sur cette journée, les réponses sont quelque peu évasives. « Non, je sais que la démocratie ne pouvait pas manquer une journée au cours de laquelle, elle est célébrée. Mais je ne sais pas exactement la date en question », a déclaré un jeune ponténégrin qui s’est lancé nouvellement dans la politique.

Et sur la question de savoir ce que c’est que la démocratie, un autre Ponténégrin a parlé mieux de ses origines que de  la journée de sa célébration. « Le mot démocratie tire ses origines du grec  : dêmokratia, formé de dêmos ou peuple et de kratos ou pouvoir. Ainsi on parle donc de pouvoir du peuple, de gouvernement du peuple », a-t-il indiqué. Selon cette vision, on raconte qu’un jour Abraham Lincoln, président des États-Unis de 1860 à 1865, aurait déclaré que la démocratie était le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Suivant ce principe, la souveraineté appartient au peuple qui choisit ceux qui le gouverneront. On peut distinguer différents types de démocratie : démocratie directe ( pas de représentants), démocratie représentative (une oligarchie élue a le pouvoir) et démocratie participative (système mixte). Tous les partis et idéologues se réfèrent à la démocratie athénienne, participative, mais en fait toutes les démocraties actuelles sont représentatives (sauf la Suisse, qui est participative).

La démocratie à  l’africaine

De plus en plus aujourd’hui en Afrique, il y a une forte volonté des peuples d’Afrique à intégrer les principes africains de gestion de la communauté dans l’évolution même de la démocratie. Par exemple l’écrivain congolais Michel Innocent Peya propose une thérapie aux problèmes que rencontre la démocratie en Afrique. Il donne ces solutions dans ses nombreux ouvrages dont l’un est « Entre le bon sens et l’alternance absolue, l’Afrique à la croisée des chemins ». Cet ouvrage est véritablement au rendez-vous de l’histoire par rapport à l’actualité qui secoue le continent noir. Pour cet auteur, le dialogue doit primer dans la démocratie à l’africaine. Le bon sens oblige.

La démocratie qui doit s’africaniser est bien reçue par de nombreux Africains et plusieurs peuples d’autres continents, en témoignent quelques voyages d’explications de l’écrivain Innocent Peya à travers l’Afrique et le monde, notamment dans plus de la moitié de pays africains, en Europe, en Amérique du Nord, de l’Est, latine, en Asie  et en Océanie. Peya a parlé de la démocratie à l’africaine en s’appuyant sur sa théorie du « mythe de la termitière et son application dans la vie des nations » et du respect des vertus africaines dans la recherche des solutions aux problèmes de la cité. Dans cette construction intellectuelle, l’auteur indique que les nations et les États fonctionnent à l’image de la termitière. Et au fond de celle-ci, on trouve une mère des termites appelée « reine mère ». Pour cet écrivain congolais, la démocratie à l’africaine est une ouverture aux valeurs positives africaines qui mettent en exergue le bon sens, qui lui-même impose aux citoyens d’une nation de privilégier les valeurs du dialogue, du compromis, de la non-violence dans la résolution des conflits.

Depuis la première célébration de ladite journée le 15 septembre 2008, l’Union interparlementaire et les parlements nationaux organisent certaines manifestations spéciales à travers le monde afin que les parlementaires de tous les pays du monde puissent mettre l’accent sur l’importance de la démocratie, ce qu’elle implique, les défis auxquels elle est confrontée, les possibilités qu’elle recèle et sur la responsabilité qu’ont tous les parlements.

Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Photo archives: Les peuples d'Afrique en plein vote

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