Tradition : une conférence s'est tenue sur le Tchikoumbi dans la capitale économique

Mercredi 13 Septembre 2017 - 20:27

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En marge de l’exposition-vente de tableaux du peintre Trigo Piula, qui se tient au Centre culturel Jean-Baptiste-Tati-Loutard du 2 au 16 septembre, une conférence sur le thème « Le rôle de la femme en pays Loango à travers le rite Tchikoumbi » a été organisé le 12 septembre. Autour de Fréderic Pambou, le principal orateur, Trigo Piula, le peintre et Joël Souamy ont édifié le public sur ce rite sous la modération  de Marcel Poaty.

L’Association Pointe-Noire dynamique cultuelle a organisé ce séminaire pour honorer le peintre Trigo Piula mais aussi permettre au public de revisiter la Tchikoumbi à travers les tableaux du peintre étayés par les notes de Fréderic Pambou, le conférencier.   

Le Tchikoumbi est un rite initiatique répandu chez les peuples vilis mais aussi dans certains peuples bantous de la sous-région. C’est une coutume initiatique de la jeune fille pour la préparer à son statut de femme car elle est appelée à devenir une bonne épouse, a dit l’orateur. Il a ajouté que la jeune fille en âge nubile est entourée pendant l’internement des filles vièrges et des matrones qui vont l’initier aux différentes formes de rites prévus par l’initiation, passage obligatoire pour  prétendre avoir un mari.  Savoir vivre en société, avoir le sens du partage et de la solidarité, résister aux tentations libidineuses sont, entre autres, des règles que la jeune fille doit observer scrupuleusement.  Avant le début de la cérémonie, les initiatrices vérifient la virginité de la jeune fille. Si elle n’est plus vièrge, la jeune fille est flagellée et sa famille est couverte de déshonneur.

Dans son intervention, Trigo Piula a expliqué sa démarche purement artistique qui se marie avec le choix des couleurs, la représentation de la femme, de sa beauté dans le seul but de mettre en valeur le Tchikoumbi. Quant à Joël Souamy, il a partagé ses souvenirs du Tchikoumbi reçus de son défunt père, de sa mère, une femme valeureuse et vertueuse, mais aussi des échanges et entretiens avec l’écrivain Jean-Baptiste-Tati-Loutard, Mme Philomène Fouti Soungou, qui lui ont longuement parlé du Tchikoumbi. À la fin de la cérémonie, tous les participants ont reconnu la richesse de ce rituel que la communauté internationale tend à valoriser comme patrimoine culturel immatériel.

 

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La tribune lors des échanges sur la Tchikoumbi crédit photo"Adiac"

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