Parution : « Chants de l’horloge du temps humain » de Daniel Isaac Itoua

Lundi 25 Septembre 2017 - 1:12

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« Si au commencement, l’Homme était né Homme, Ce monde serait sans vie, Et la Terre, notre paradis ».

 

Daniel Itoua pose ici le décor d’un voyage au cœur de l’origine humaine. La genèse véritable de l’Homme est portée à la connaissance de celui qui s’engage dans cette randonnée. Il découvre en tant qu’homme ses potentialités d’évolution imagées par des changements et des opposés. À travers un dialogue interactif entre le règne humain, végétal, animal et minéral, l’auteur invite le lecteur à transposer ces contraires dans la société humaine pour rendre intelligible notre humanité. Parfois incompréhensibles à vue d’œil, ces dernières ponctuent insatiablement le laboratoire de la connaissance de soi, de l’autre et de nous.

Dans un langage approprié, la poésie, Daniel lance son appel à la sagesse. Comme le dit Emmanuel Okamba, dans le postface de l’ouvrage, dans la culture orale Bantou : « La poésie est la parole qui permet au sage de créer le sens et rendre intelligibles les choses cachées de la nature ».  C’est donc à travers divers poèmes de ce recueil préfacé par l’écrivain congolais Gabriel Mwéné Okoundji que le lecteur apprend à naviguer dans le fleuve de l’intranquillité de la vie humaine. On y découvre les mystères d’un monde où ruse et force brutale, intelligence et ignorance s’entrelacent.

Le portrait d’une société dans lequel les vertus et les vices rythment le quotidien des humains est ainsi dressé. Le Congo qui n’est épargné par ses deux tendances trouve là un plaidoyer contre l’injustice, et d’infinies inégalités sociales et économiques qui marquent la vie de ses habitants. Daniel Itoua attise le songe d’une révolution formulée par la prise de conscience et l’éveil sur les sentiers de la pureté de l’âme. « Chants de l’horloge du temps humain » prend ainsi les allures des proverbes qui permet à l’homme attentif d’apprendre de la nature, mais aussi de prendre conscience et courage face à la fragilité inhérente de la vie. L’ouvrage est également un geste habilement préservé d’un long dialogue de l’amour qui commande au cœur de l’homme de danser amplement au rythme confiant de la terre qui tourne.

Paru à « La Doxa Editions » le 28 avril de cette année, ce recueil d’une soixantaine de pages compte plusieurs poèmes tels que « Le temps, seul le temps », « Séparation » « Au commencement » « Lettre d’un soir », « Eaux sans sel », « Silence-laboratoire », « Dis seulement Amen ! »…

 

 

Durly Emilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

L'ouvrage

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