Diplomatie : le Sud-Soudan et la RDC dans l’agenda de Donald Trump

Jeudi 21 Septembre 2017 - 17:56

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Les États-Unis d’Amérique sont profondément préoccupés par la violence en cours dans certains pays africains, notamment en RDC et au Soudan du Sud.

Nikki Haley, l’ambassadrice des États-Unis à l'ONU, pourrait effectuer une visite en RDC dans les prochains mois. C’est en tout cas ce qui ressort du déjeuner de travail que Donald Trump a eu avec quelques dirigeants africains en marge de la 72e session de l'Assemblée générale des Nations unies. Le président américain a, dans son discours, souligné l’intérêt que son pays accorde à l’Afrique et particulièrement à la RDC et au Sud-Soudan, deux pays en proie à des incertitudes dues à l’instabilité de la situation politique. Le Sud-Soudan s’enlise dans sa quatrième année de guerre civile qui a déplacé environ quatre millions de personnes. La RDC, quant à elle, a connu des troubles croissants en raison d’affrontements communautaires et de l'incertitude quant à la date de la tenue des élections.

Ces deux États d’Afrique sont actuellement au centre des préoccupations à la maison blanche qui voudrait s’impliquer activement dans la recherche de solutions idoines aux conflits qui y ont cours. « Des millions de vies sont menacées et nous continuons à fournir une aide humanitaire. Néanmoins, pour des résultats concrets en vue de stopper cette catastrophe, cela nécessitera un processus de paix dirigé par les Africains et un engagement sincère - vraiment sincère - de toutes les parties impliquées », a déclaré Donald Trump. Le président des États-Unis d’Amérique a reconnu par ailleurs le potentiel commercial énorme qui existe en Afrique et qui mérite qu’on y apporte une attention soutenue.    

C’est dans ce contexte que Donald Trump entend envoyer en RDC et au Sud-Soudan, sans toutefois avancer une date par rapport à la date de son arrivée à Kinshasa.  Mme Haley « discuterait des voies et moyens pour un règlement et une résolution des conflits mais surtout, le plus important, de leur prévention », a-t-il indiqué. Cette visite de l’ambassadrice des États-Unis à l'ONU en RDC, si jamais elle se confirmait, insufflera une nouvelle dynamique dans les relations entre Kinshasa et Washington actuellement teintées de suspicion et de méfiance réciproque. Les sanctions prises par les États-Unis d’Amérique contre quelques officiels congolais accusés de participer activement au rétrécissement de l’espace politique ont quelque peu refroidi les rapports diplomatiques entre les deux parties. Dans quelle mesure l’implication du président américain dans l’impasse politique en RDC pourrait changer la donne politique en RDC notamment en ce qui concerne la mise en œuvre de l’accord signé le 31 décembre 2016 ?, pourrait-on s’interroger. L‘avenir nous le dira.       

 

Alain Diasso

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