Droit à la dignité : l’Unesco appelle à la lutte contre toutes formes de violences

Jeudi 23 Novembre 2017 - 17:45

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Prélude à la célébration de la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, la directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Audrey Azoulay, a indiqué dans son message que les droits ainsi que la dignité des filles et des femmes sont le fondement d’un avenir pour tous.  

Cette année, la Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes est commémorée sur le thème « Ne laisser personne pour compte : en finir avec la violence à l’égard des femmes et des filles ».

Audrey Azoulay explique que la violence ne nuit pas seulement aux femmes mais elle affaiblit aussi les sociétés dans leur ensemble. « A l’heure où tous les pays sont à la recherche de nouvelles sources de créativité et de dynamisme, personne ne peut être laissé de côté, aucune société ne peut se permettre de discriminer la moitié de sa population ; son imagination et son ingéniosité. », a-t-elle déclaré. 

Selon l’Organisation mondiale de la santé, a-t-elle poursuivi, une femme sur trois connaîtra des violences physiques ou sexuelles dans sa vie, généralement du fait de son compagnon. Les blessures physiques et psychologiques qui en découlent sont graves. Ces violences portent atteintes à la santé, la dignité, la sécurité et l’autonomie de celles qui sont victimes. Elles érodent le tissu social, jetant une ombre sur le développement durable et inclusif.

Elle a, en outre, déploré que les filles et les femmes n’ont aucun recours, ni accès à la justice et sont contraintes de continuer de vivre sous menace souvent aux côtés des auteurs qui jouissent de l’impunité. « Cette situation ne peut plus durer. Nulle société ne devrait accepter de telles violences. Nous devons rompre le silence et parler haut et fort. Nous devons cesser de voir les femmes comme des victimes pour les autonomiser en tant que force de changement dans leur vie et leur communauté », s'est-elle engagée.

Audrey Azoulay rappelle qu’au niveau scolaire, l’Unesco a prescrit des Orientations mondiales pour aider les ministères et les parties prenantes de l’éducation à mieux comprendre les enjeux de cette violence, à recenser les moyens de la prévenir et d’y répondre. Ces orientations ont été prescrites en collaboration avec ONU-Femmes et le Groupe de travail mondial chargé de mettre fin à la violence fondée sur le genre en milieu scolaire.

La directrice de l’Unesco a souligné que son organisation œuvre pour doter les garçons et les femmes de compétences en matière de lutte contre les violences sexistes et leur offrir la possibilité de participer à ce combat. Pour s’attaquer à ce fléau, assure-t-elle, une initiative intitulée « Les Femmes font l’info » tend à promouvoir l’égalité des genres à la fois dans et par les médias.  

 

Lydie Gisèle Oko

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