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Lundi 27 Novembre 2017 - 10:49

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Lentement mais sûrement l'Afrique s'impose comme l'acteur principal du lent et patient processus qui permettra demain aux Libyens de vivre à nouveau dans un pays en paix. Nous en avons eu la preuve, aussi forte qu'indiscutable, hier à Brazzaville lorsque le Haut conseil des villes et tribus libyennes s'est réuni dans la nouvelle salle de conférence du complexe de Kintele.

Si nous ne savons pas, nous journalistes, ce que se sont dit à huis-clos et pendant plus de trois heures les quarante chefs libyens réunis dans ce lieu afin de  parler en toute liberté de la crise qui dévaste leur pays, nous avons pris la mesure exacte du problème en écoutant le président du Haut conseil, Ageli Abdulslam Breni, puis notre propre président, Denis Sassou N'Guesso, tracer de façon sommaire mais très claire les contours du débat qui allait s'engager loin des caméras, des radios et des plumes de la presse. Car de ces propos, tenus respectivement d'une voix aussi calme que ferme, sont ressorties deux évidences:

1) Seuls les Libyens parviendront à restaurer la paix dans leur pays en instaurant une gouvernance fondée sur le respect des structures traditionnelles que le Guide libyen, Mouammar Kadhafi, assassiné en 2011, avait su préserver. Mais pour y parvenir, ils devront être soutenus par la communauté africaine tout entière qui s'est engagée dans ce sens en créant le Haut comité que préside le chef de l'Etat congolais. Croire que la paix pourrait venir d'actions conçues et conduites hors du continent est une illusion dangereuse qui ne peut qu'aggraver le mal au lieu de le guérir.

2) Il incombe aux puissances occidentales, qui ont largement contribué à semer le chaos en Libye pour des raisons que l'histoire se chargera sans doute de révéler plus vite qu'on ne le croit, il leur incombe donc de mettre à la disposition des autorités libyennes les moyens matériels permettant de neutraliser les milices, les gangs, les mafias à l'oeuvre sur le terrain. Soutenir l'Union africaine dans la recherche de la paix qu'elle avait entreprise avant même que la guerre civile plonge le pays dans le chaos et qu'elle conduit à nouveau aujourd'hui est un impératif auquel nul ne peut et ne saurait se soustraire.

Ce qui s'est passé hier à Kintele prouve que tout ceci n'a rien d'utopique et relève du simple bon sens.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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