Opinion

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Rétropédalage ?

Mercredi 13 Décembre 2017 - 10:44

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Il est trop tôt, bien sûr, pour affirmer que le « Climate Finance Day » et le « One Planet Summit » qui se sont tenus lundi et mardi à Paris seront suivis rapidement d’effets, autrement dit d’actes concrets en faveur de l’environnement. Mais il n’est pas prématuré de conclure de ces deux grands évènements que quelque chose bouge enfin dans le domaine stratégique de la protection de la nature : quelque chose qui, à terme plus ou moins rapproché, changera les rapports de notre espèce avec la Terre qui l’abrite.

Alors que les Etats-Unis annoncent leur retrait de l’Accord de Paris et se déconsidèrent du même coup aux yeux de l’humanité tout entière, les autres Grands et le Tiers-Monde qui regroupe les pays émergents de l’Amérique, de l’Afrique et de l’Asie – autrement dit la majeure partie de l’humanité – affirment avec force leur volonté de lutter contre le dérèglement climatique. Non seulement ils s’engagent tous à protéger notre environnement, mais encore et surtout ils témoignent d’une prise de conscience collective qui marque d’un sceau indélébile le début de ce nouveau millénaire.

Il se pourrait bien, finalement, que Donald Trump, qui a enfermé son pays dans un déni historique, se trouve contraint beaucoup plus rapidement qu’on ne le pense d’effectuer un rétropédalage spectaculaire en annonçant qu’au  final son pays appliquera bien les dispositions prises lors de la COP 21. Tout simplement parce que les Etats-Unis, aussi riches et puissants soient-ils, ne peuvent pas courir le risque de voir s’élever contre eux une fronde planétaire qui réduirait leur influence mondiale de façon dramatique.

Admirons, en revanche, l’habileté dont fait preuve le nouveau président français qui a imaginé et conduit de bout en bout le « One Planet Summit », confirmant du même coup la place et le rôle que la France s’est assignés dans la lutte contre le dérèglement climatique. En faisant de ce combat le pivot de la diplomatie française, Emmanuel Macron place résolument son pays au cœur du processus dont dépend à brève échéance le sort de l’humanité. Gageons, au vu de ce qui précède, que l’Afrique, où se joue l’essentiel de cette partie vitale à tous égards, deviendra, ou plus exactement redeviendra  dans les mois à venir, l’interlocuteur privilégié de la France dans ce domaine éminemment stratégique.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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