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La trahison divise plus qu’elle n’associe

Lundi 18 Décembre 2017 - 11:33

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La trahison, disons-le sans langue du bois, tend à devenir une norme sociale chez certains malintentionnés. Car il n’est plus rare d’entendre les gens se plaindre du fait qu’ils ont été trahis à la fois par leurs proches et collaborateurs en particulier ou par leurs nombreuses connaissances en général. Cette antivaleur gangrène ainsi la société. Dénonçons-là.

Tout en évitant d’être prisonnier des débats d’écoles, nous notons cependant ceci : quand on opte pour la mise à sac des intérêts sociaux républicains de son pays, on est là aussi un traitre de la République. Ainsi donc, le traitre est celui qui trahit ses proches, collaborateurs, connaissances et aussi son pays, car marcher à l’encontre des intérêts de son pays est aussi plus dangereux que les autres maux qui minent la société.

La trahison, disons-le, divise les membres d’une association nationale ou internationale, d’une même organisation non gouvernementale, d’un même parti politique, d’une même plate-forme politique, d’une même assemblée religieuse, d’une même corporation professionnelle ou syndicale, d’une même famille biologique ou sociale. Et si la chimie des métaux nous enseigne que les corps chimiques de charges contraires s’attirent réciproquement et ceux de mêmes charges se repoussent, cette loi n’a jamais été transposable mécaniquement au niveau des hommes. Ainsi, en société il naît très rapidement un climat de méfiance ou de rejet mutuel dès l’instant où l’un trahit l’autre.

Pour corroborer notre réflexion, soulignons avec Confucius que, « Si tu sais que tu as fait une erreur et que tu ne la corriges pas, c’est là que tu commets véritablement une erreur ». C’est pour autant dire que la trahison étant une mauvaise chose, si l’on est conscient de cela, il faut l’avouer et tenter de demander pardon à celui ou à ceux que l’on a trahis ou même à la République dont les intérêts ont été attaqués ou trahis. Car dans une certaine mesure, le silence d’un traitre le met en situation de culpabilité.

La trahison, comme disent les spécialistes des sciences sociales et humaines, est une attitude négative qui bouleverse les certitudes, les croyances, les valeurs et surtout des rapports à autrui. Ainsi, les êtres humains sont appelés à créer l’harmonie, la bonne ambiance, la franchise et la sincérité. Car si la trahison s’installe là où devrait régner normalement la confiance mutuelle, les liens sociétaux se fragilisent et la société se désintègre. Alors pourquoi entretenir une telle attitude qui s’assimilerait à un vrai virus social ?

Tenez ! Quand on trahit son ami, on est bizarre. Quand on trahit son chef, on est encore trop bizarre. Quand on trahit son organisation ou son association à essence normative, on est encore beaucoup bizarre. Quand on trahit son pays, on est encore beaucoup trop bizarre. Alors cessons avec cette façon de faire, car elle bouscule les vrais équilibres et les vraies harmonies.

 

   

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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