Kung-fu : la Fécoka-Ama appelée à conserver les talents

Mercredi 10 Janvier 2018 - 17:42

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Trois mois après son retour du stage international de kung-fu au temple de Chaolin en Chine, dans le cadre d’échange de culture sino-africain, Malachie Laurdin Assounga, athlète résidant à Pointe-Noire, sollicite des autorités de tutelle la préservation des acquis.

 Malachie Laurdin Assonga dit Esaïe, de Pointe-Noire; Stéphane Lingoli, Ravy Mpiaka et Dorphech Moukouri de Brazzaville; ainsi que quatorze autres Africains venus de la République démocratique du Congo, du Togo, de la Côte-d'Ivoire et du Tchad ont été à l’école de Jackie Chan et Jet Li, du 3 juillet au 27 septembre 2017. Le stage de kung-fu au temple de Shaolin en Chine a été un succès pour le Congolais. « Nous avons passé la formation de trois ans en trois mois. Elle était accélérée et difficile au départ. Les deux premières semaines, neuf de nos amis ont été hospitalisés avant de nous rejoindre. C’est au bout du premier mois qu’on s’est adapté avec les encouragements des autres », a-t-il expliqué.  Et d’ajouter : « Nous étions entourés et formés par les moines. Chaque moine avait sa spécialité, on avait un moine pour la boxe chinoise, un moine pour le wushu ou le code accrobatie ainsi de suite. En bref, nous étions formés par des experts ».

À l’issue des trois mois de formation, les dix-huit athlètes africains ont reçu les diplômes d’échange culturel sino-africain et l’autorisation d’ouvrir les clubs dans leurs pays respectifs. Depuis son retour au pays, Malachie Laurdin Assonga est très fier de lui-même et de ses coéquipiers qui ont honoré la Fédération congolaise de karaté et arts martiaux affinitaires (Fécoka-Ama) à ce stage puisqu’ à la fin, cinq des dix-huit stagiaires ont été retenus pour y repartir quand ils voudront pour une formation de longue durée. Parmi eux, deux Congolais, à savoir le Brazzavillois Stéphane Lingoli et Shaolin Shan, le nom de baptême du Ponténégrin Malachie Laurdin Assonga. « Je me sens en forme. C’est comme si j’étais une autre personne, j’ai plein d’énergie et je me sens au dessus du monde.  Aujourd’hui, nous sommes capables de représenter le Congo valablement au niveau international, parce que nous avons appris le kung-fu moderne et traditionnel. Voilà pourquoi nous sommes aptes. Et nous ne voulons pas être les seuls. Pour multiplier les chances du Congo dans les compétitions internationales, nous devons former aussi les autres dans les différentes catégories», a-t-il déclaré.

Cependant, pour traduire la volonté du temple formateur dans les faits, un mois après son retour  à Pointe-Noire, Malachie a ouvert son club dénommé Wing. Il a remercié le président de la Fécoka-Ama qui a facilité leur formation, et lui sollicite de valoriser les talents acquis à travers l’organisation de plusieurs stages au niveau national. « C’est à notre fédération de nous valoriser, parce que nous avons des diplômes et des atouts. Nous pensons qu’après notre formation, les autorités sportives doivent mettre à notre disposition la logistique pour nous permettre de transmettre la connaissance apprise. C’est, d’ailleurs, la raison  pour laquelle, dès notre retour, j’ai  ouvert mon club pour transmettre ce que nous avons appris aux autres. En gardant le savoir, je peux aussi tout perdre. Donc, je me suis mis au travail rapidement », a renchéri Malachie Laurdin Assonga qui suggère à la Fédération d’organiser des stages dans tous les départements, trois à quatre fois dans l’année. Cela, a-t-il soutenu, va leur permettre de s’exprimer et de faire connaître leur art au public. Malachie Laurdin Assonga a enfin souligné qu’ils sont en contact permanent avec les formateurs jusqu'à ce que la Fédération décide de solliciter de la Chine leur formation de longue durée.   

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

1-Malachie Laurdin Assonga en plein exercice en Chine "DR" 2-L'athlète ponténégrin "Adiac"

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