Assemblée nationale : un député de l’opposition retourne ses émoluments dans les caisses de l’État

Samedi 17 Février 2018 - 16:30

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S’estimant illégitime et en dépassement de son mandat, le député Martin Fayulu a décidé de reverser au Trésor public plus de huit millions de francs congolais, soit à peu près cinq mille dollars, en plus de la prime perçue dans le cadre de la dernière session extraordinaire. Une grande première !

Résultat de recherche d'images pour "martin fayulu"Prenant des pairs de l’opposition à défaut, le député Martin Fayulu a, dans une démarche unilatérale, décidé de reverser dans la caisse de l'État ses émoluments du mois de janvier dernier. Une grande première dans l’histoire de la législature congolaise ! Le leader de l’Entente pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) a surpris plus d’un en effectuant, le 14 février, le déplacement de la Banque centrale du Congo pour remettre au Trésor public plus de huit millions de francs congolais (FC), équivalant à peu près à cinq mille dollars. Ce qui constitue ses émoluments du mois de janvier en plus de deux millions de FC perçus comme prime de la dernière session extraordinaire.

Un geste hautement symbolique qui traduit la volonté de cet acteur politique d’être en phase avec ses prises de position. « Je suis venu ici remettre l’argent qui a été viré dans mon compte indûment, les émoluments du mois de janvier 2018, étant donné que le mandat de député est terminé depuis. », a-t-il expliqué la portée de son geste. Il estime qu’il n’a pas le droit de recevoir quelque avantage d’une institution qu’il considère comme illégitime et fonctionnant au-delà de son mandat légal. De quoi faire tomber à la renverse ses nombreux collègues députés de l’opposition qui, tout en décriant le caractère illégitime des institutions de la République, ne se privent pas pour autant de continuer à jouir des avantages qui découlent de leur statut d’élus du peuple.

Martin Fayulu demande, par ailleurs, au peuple congolais de se mobiliser pour se réapproprier sa souveraineté confisquée. Il l'invite à s’appuyer notamment sur l’article 64 de la Constitution afin de rendre possible la mise en place d’une transition sans Kabila et ainsi permettre l’organisation des élections crédibles et transparentes avec le concours des Nations unies.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Martin Fayulu

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