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Jeudi 5 Avril 2018 - 11:43

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Alors que les autorités congolaises mettent au point avec les représentants du Fonds monétaire international l’accord qui permettra au Congo de rendre sa dette intérieure et extérieure « soutenable »,  il n’est ni inutile ni déplacé de rappeler que le montant trop élevé de ce double endettement est dû à la combinaison de trois facteurs : d’abord l’effondrement aussi brutal qu’imprévisible des cours du pétrole sur les marchés mondiaux, ensuite la dérive des finances publiques due à la mauvaise gouvernance dans divers secteurs de l’économie nationale, enfin le poids des multiples actions menées par notre pays dans le but d’aider les peuples qui l’entourent à résoudre les problèmes auxquels ceux-ci se trouvent confrontés.

S’il est, en effet, un pays qui, en Afrique, donne le plus de lui-même pour prévenir et gérer les crises qui peuvent à tout instant provoquer des drames humains, c’est bien le nôtre. Convaincu à juste titre que les pays en paix doivent aider les pays menacés à trouver une issue aux crises qui les dévastent, le Congo figure en bonne place et depuis des années dans le petit groupe des Etats qui agissent concrètement dans ce but. Et cet engagement, bien évidemment, a un coût qui n’est pas négligeable comme on l’a vu en Centrafrique et en Libye.

Rien n’oblige, bien sûr, les institutions financières internationales à prendre en compte ces charges dans le calcul de la dette nationale, mais il nous semble que le bon sens, la simple logique, devrait les y conduire. De la même façon, d’ailleurs, ces mêmes institutions pourraient utilement tenir compte, dans leurs analyses, de l’engagement que les pays prennent en faveur de la protection de la nature qui est, de façon évidente, le grand enjeu de ce siècle. Elles provoqueraient, ce faisant, un choc qui contribuerait sans doute de façon décisive à sauver la planète du désastre écologique qui la menace aujourd’hui.

Dans le même temps où les autorités congolaises mettent de l’ordre dans la gouvernance interne du Congo et s’engagent fortement pour aplanir les dettes publiques qui gangrènent son économie, la communauté internationale devrait, nous semble-t-il, marquer avec force l’attention qu’elle porte aux nations comme la nôtre qui luttent pour préserver la paix et la nature. Elle enverrait un signal fort à la communauté humaine dans son ensemble qui serait à coup sûr perçu, entendu et qui aurait des conséquences très positives.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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