Tchad : les évêques exigent un référendum sur la révision de la Constitution

20-04-2018 18:32

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La conférence épiscopale a exprimé le 19 avril, à N’Djamena, ses inquiétudes face à la modification de la loi fondamentale que le pays s’apprête à opérer, pour passer à la IVe République.

Boycotté par l’opposition, le projet de réforme de la Constitution a été soumis à l’Assemblée nationale en vue de son adoption, le 30 avril. Mais les évêques tchadiens pensent que ce processus porte les germes d’une « grave division ». Ils ont, dans une déclaration rendue publique le même jour, demandé la tenue d’un référendum concernant le projet de loi de la nouvelle Constitution.

« Nous exprimons notre inquiétude sur la manière dont le processus d’institution de la IVe République au Tchad se déroule. Ce processus, comme beaucoup le craignent, risque de fausser gravement les règles du jeu démocratique car il porte en germe une grave division des cœurs entre les citoyens », ont écrit les prélats.

« En plus de la divergence dans la classe politique, nous notons qu’une grande partie de la population tchadienne ignore complètement ce qui se passe. Un changement fondamental de cette nature devrait se faire dans le respect de la Constitution qui dit, dans son article 224, la révision de la Constitution est approuvée par référendum », a souligné la conférence épiscopale.

L’appel des évêques à une consultation populaire pour l’adoption de la nouvelle Constitution intervient alors que sept jours auparavant, les organisations de la société civile avaient demandé à l’Assemblée nationale de rejeter le projet de loi soumis pour adoption.

Le 11 avril, le Conseil des ministres avait adopté le projet de Constitution, qui est une recommandation du forum national inclusif tenu, début mars, dans la capitale tchadienne.

 

 

Nestor N'Gampoula

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