Opinion

  • Chronique

Les bienfaits des espaces verts pour la planète

Samedi 19 Mai 2018 - 12:14

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


L’importance des espaces verts n’est plus à démontrer tant ils rendent les villes en des lieux de vie agréables, durables, sains et équitables. Les forêts et les arbres bien gérés dans et autour des villes fournissent habitat, emploi, nourriture et protection à la fois aux humains, aux animaux et aux plantes, contribuant ainsi à maintenir et à accroître la biodiversité. Les zones boisées, les forêts et les arbres remplissent dans les villes et leurs périphéries un large éventail de fonctions vitales telles que le stockage du carbone, l’élimination des polluants atmosphériques, l’alimentation, la sécurité énergétique et hydrique, la restauration des sols dégradés ainsi que la prévention des sécheresses et des inondations. À titre d’exemple, dans une ville de taille moyenne, les arbres urbains peuvent réduire la perte de sol d’environ dix mille tonnes par an. En ombrageant et en refroidissant l’air dans les zones urbaines, les arbres et les forêts contribuent à réduire les températures extrêmes et atténuent ainsi les effets du changement climatique. En effet, les arbres correctement placés autour des bâtiments réduisent de 30% les besoins en climatisation. Sans oublier que la plantation d’arbres fruitiers dans les rues des villes accroît la disponibilité de nourriture pour les citadins.

Selon une publication intitulée « Forêts et villes durables : histoires inspirantes du monde entier », plusieurs grandes villes démontrent de plus en plus leur engagement pour un avenir plus durable. Pékin, par exemple, capitale de la Chine, est l’une des villes les plus peuplées et les plus polluées au monde, sans grandes forêts et autres espaces verts, la ville risquait de devenir une jungle de béton, entraînant des conséquences de plus en plus néfastes sur la santé et le bien-être des citadins. En 2012, Pékin a lancé le plus important programme de reboisement de son histoire. Dans les zones suburbaines et périurbaines, la plupart des terres ont été reboisées après le déplacement de quelques industries. Les forêts, qui couvrent à présent plus de 25% de la superficie de la ville, soit une augmentation de 42%, offrent désormais aux riverains plus d’espace pour les loisirs.
À Lima, au Pérou, la municipalité a lancé un projet de reboisement pour réduire les risques de catastrophes naturelles, notamment les tremblements de terre et les glissements de terrain, en 2015. La population locale a compris que le reboisement aide à réduire les risques de catastrophe car il stabilise les pentes, contrôle et empêche les chutes de rochers, retient la boue et les sédiments, améliore l’environnement.

Au Niger, la FAO a aidé le gouvernement à élaborer une politique nationale de gestion des espaces verts dans et autour des villes afin de protéger l’environnement et d’atténuer les effets du changement climatique. Au Cap-Vert, la FAO a encouragé le gouvernement à élaborer des plans de foresterie urbaine intégrée à Praia et dans d’autres grandes villes, en organisant des formations sur la planification, la conception et la gestion des espaces verts urbains et la construction de nouvelles pépinières.

Depuis 1986, le Congo célèbre la journée nationale de l’arbre dans le but de préserver l’environnement. Cette journée mobilise le président de la République, les membres du gouvernement, les présidents des institutions constitutionnelles, les associations, les autorités locales et d’autres personnalités sur l’ensemble du territoire congolais car l’arbre procure des revenus, protège notre cadre de vie, produit des médicaments, des aliments et d’autres biens.

La vision du pays est de couvrir à 70% le territoire national de forêts. Le Congo est le premier pays à instaurer une journée de l’arbre, en réponse à la lutte contre la déforestation. Grâce à ce geste accompli chaque année, le Congo envisage la création, à long terme, de milliers d’emplois verts pour ainsi contribuer à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. Reconnus comme nettoyeurs de l’atmosphère, les arbres contribuent aussi bien à la préservation de l’environnement, à lutter contre la pollution de l’air surtout en zone urbaine, qu’à la régularisation des écarts extrêmes de température. Ils favorisent l’équilibre urbain.

N’oublions pas que plus de la moitié de la population mondiale vit maintenant dans les villes et, d’ici à 2050, près de 70% du monde sera urbanisé. Bien que les villes n’occupent que 3% de la surface de la terre, elles consomment 78% de l’énergie et émettent 60% du dioxyde de carbone. Les espaces verts représentent donc un instrument déterminant dans la protection de l’environnement et de la planète.

 

Boris Kharl Ebaka

Edition: 

Édition du Samedi (SA)

Notification: 

Non

Chronique : les derniers articles