Mondial 2018: sans briller ni trembler, le Brésil se qualifie aux dépens de la Serbie (groupe E)

Jeudi 28 Juin 2018 - 15:15

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Solides, à défaut d'être éblouissants, les Auriverdes ont battu sans trembler une courageuse Serbie, mercredi, à Moscou (2-0) et rencontreront lundi le Mexique en 8e de finale. 

Neymar n'a pas marqué - ce n'est pas faute d'avoir essayé ! - mais Paulihno (36mn) et Thiago Silva de la tête sur un corner de "Ney" (68e) ont concrétisé la domination de leur équipe, qui n'a été en difficulté qu'une dizaine de minutes durant toute la rencontre.

"Notre performance a été régulière, linéaire, ça donne de la constance et de la confiance", a réagi le sélectionneur Tite.

La confiance, il en avait beaucoup été question avant le match, après les larmes de Neymar à l'issue du match du Costa Rica (2-0), et en raison de l'émotion des Brésiliens en général. Auraient-ils la capacité à gérer l'énorme pression qui pesait sur leurs épaules ?

Les Auriverdes, dans le même onze qu'à la deuxième rencontre, ont, en tout cas, démontré dès l'entame qu'ils avaient bien préparé ce match couperet, où la défaite était interdite sous peine d'élimination. 

Marcelo sort sur blessure

Rapidement, la Seleçao a pris le contrôle du match. Technique, capacité à combiner, vitesse: les Brésiliens comptaient plus de 60% de possession à la pause (57% sur l'ensemble du match) et dominaient des Serbes vaillants et costauds dans les duels, mais un cran en dessous en ce qui concerne la qualité.

Les Brésiliens ont dû toutefois gérer un coup dur dès la 10e mn, avec la sortie de Marcelo, le latéral du Real Madrid, animateur majeur du flanc gauche, celui de Neymar. Boitillant, l'air étrangement groggy, il a cédé sa place à Filipe Luis et a regagné le vestiaire. "Il a eu un spasme musculaire au dos. Je peux dire qu'il ne pouvait pas jouer avec ça", a expliqué Tite après le match, sans plus de précisions.

Face à une défense compacte et bien en place, Neymar et ses coéquipiers ont eu du mal à trouver des espaces lorsqu'ils ont essayé de jouer court à l'approche de la surface. Ils ont alors plus souvent cherché la profondeur, avec des balles dans le dos de la défense à destination de Gabriel Jesus.

Et c'est sur l'une de ces ouvertures que Coutinho a magnifiquement lancé Paulihno, plein axe. Le solide joueur du FC Barcelone a devancé du bout du pied, en extension, le gardien serbe et deux défenseurs, pour ouvrir le score (36mn) et donner aux quintuples champions du monde une bouffée d'oxygène avant la pause.

Des regrets pour Krstajic

Pourquoi donc les Serbes ont-ils attendu l'heure de jeu pour, soudain, se libérer et se rappeler qu'ils possèdent, eux aussi, quelques artistes parmi leurs attaquants ? Pourquoi si tard alors qu'ils pouvaient encore espérer la qualification en cas de succès ?

Pendant dix bonnes minutes, ils se sont créé des situations très chaudes dans la surface brésilienne et Mitrovic, après quelques tentatives non cadrées, a placé une tête qui a obligé Alisson à se coucher.

Dix minutes et puis plus rien... Juste de quoi donner des regrets au sélectionneur Mladen Krstajic, qui croyait aux chances de ses hommes: "Nous avons essayé de prendre plus de risques, nous n'avons pas réussi à égaliser et nous avons été punis", a-t-il constaté.

La punition est venue d'un corner tiré par Neymar. Thiago Silva plaçait une tête puissante et imparable qui donnait aux siens la victoire et la qualification pour les 8es de finale (68mn). La fin de match était à sens unique et Neymar manquait par deux fois l'occasion de tripler la mise.

Le Brésil a franchi l'obstacle du premier tour, redoutable pour les favoris dans cette édition 2018 du Mondial. Il devra maintenant se remettre sous pression, juste ce qu'il faut, pour affronter les Mexicains. Une autre compétition commence et une nouvelle étoile sur le maillot est désormais à prendre, depuis que les tenants du titre allemands ont été renvoyés chez eux.

Camille Delourme avec AFP

Légendes et crédits photo : 

Auteur du second but brésilien face à la Serbie, Thiago Silva est félicité par ses coéquipiers (Kirill Kudryavtsev / AFP)

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