Coopération : Koen Vervaeke confiant en l’avenir du partenariat avec le Congo

Mercredi 11 Juillet 2018 - 13:00

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Le directeur général de l’Union européenne (UE) pour l’Afrique a fait une déclaration, le 5 juillet à Brazzaville, dans laquelle il a rappelé les grandes lignes d’intervention de son institution au Congo.

 

 

 

 

 

 Koen Vervaeke était à Brazzaville pour participer à l’inauguration officielle du nouveau siège de la délégation de l’UE au Congo. Parlant du rôle que joue son institution dans sa coopération avec le Congo, il a souligné que l’UE est une preuve tangible de la présence des institutions européennes en République du Congo depuis 1963. Cette présence ne se résume pas au rôle de bailleurs de fonds, d’autant plus que sur le continent africain, cette organisation est plutôt un acteur politique d’investissement et de sécurité. C’est pourquoi, a-t-il déclaré, son approche est globale et inclut d’autres priorités telles que la diversification de l’économie, la défense et la promotion des droits de l’homme, le soutien au développement local, la mise en place des infrastructures ainsi que la modernisation de la justice et l’Etat de droit sans oublier l’appareil statistique.

 « Je réaffirme que l’UE est un partenaire de premier rang de la République du Congo. Pour s’épanouir, ce partenariat doit être résolument réciproque et fondé sur la confiance, la franchise et le respect mutuel. Car, nous n’hésiterons pas à exprimer nos inquiétudes quand nous l’estimons nécessaire et productif », a souligné Koen Vervaeke, avant d’insister sur le fait que l’UE restera toujours un partenaire qui délivre des réalisations dans la durée et en réponse aux sollicitations et priorités du gouvernement congolais. 

En effet, pour le directeur général de l’UE pour l’Afrique, son arrivée à Brazzaville a été une occasion d’évoquer brièvement les questions liées aux relations entre l’UE et le Congo qui remontent à 1963. Parmi les actes qui témoignent l’existence de cette coopération étroite vieille de 55 ans, figure la signature de l’accord de siège du 21 août 1990. Il a été signé par l’ancien ministre congolais, Antoine Ndinga Oba, et le vice-président de la Commission européenne, Manuel Marin.

Ainsi, pour l’UE, les relations avec le Congo ont connu un développement positif ces derniers mois. Cela se justifie par la visite de quatre conseillers du président de la République à Bruxelles, l’accréditation du nouvel ambassadeur du Congo auprès des institutions européennes, la relance du dialogue sectoriel dans le domaine de la justice, les réponses promptes de l’UE aux appels du gouvernement congolais en faveur de la population déplacée du département du Pool et le progrès dans le domaine de la gouvernance forestière avec la signature d’une convention de financement d’une valeur d’environ cinq milliards de FCFA.        

Le Congo joue un rôle important au niveau sous-régional

Evoquant la place qu’occupe le Congo au sein de la sous-région, le responsable de l’UE a reconnu que le pays joue un rôle important, notamment dans la résolution des crises en République démocratique du Congo (RDC) et en Centrafrique. A cet effet, a-t-il dit, l’attention de tous continuera à être concentrée sur la RDC et son processus électoral qui devra conduire à des élections pacifiques, transparentes, crédibles et respectueuses de la Constitution. « La communauté internationale et les voisins de la RDC sont à l’unisson et engagés dans ce sens. Je salue l’engagement du président Denis Sassou N’Guesso qui, en sa qualité de président du CIRGL, soutient la RDC à franchir cette étape cruciale de manière apaisée », a déclaré Koen Vervaeke.

Parlant des problèmes de la Centrafrique, l’orateur a précisé que son institution travaillera avec le Congo pour redynamiser l’initiative africaine qui doit mettre fin aux groupes armés et établir l’autorité de l’Etat centrafricain sur tout le territoire.

Concluant son propos, le directeur général de l’UE pour l'Afrique a signifié qu’au niveau continental, s’ouvriront dans les prochains mois les négociations sur un nouvel accord de partenariat avec les pays africains, des Caraïbes  et du Pacifique (ACP) car l’accord de Cotonou qui régit les relations UE-ACP expirera en février 2020. Un accord qui regroupe environ un milliard de personnes et soixante-dix-neuf Etats. C’est donc, selon lui, une période importante qui décidera de l’avenir des relations entre les deux continents, tout en maintenant le partenariat avec les pays ACP, notamment en établissant un partenariat renouvelé de continent à continent.

Notons que le service européen d’action extérieure compte cent quarante délégations dans le monde.

 

 

 

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