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Mirages

Jeudi 19 Juillet 2018 - 12:53

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Dans le même temps où le Congo se préoccupe de moderniser son économie en tirant des nouvelles technologies les puissants atouts que celles-ci détiennent, il doit prendre garde à ce que cette marche en avant ne porte pas préjudice aux activités traditionnelles qui permettent à la grande majorité des citoyens de vivre. Ne pas céder aujourd’hui aux mirages de l’électronique, du numérique, de la connectivité et, demain certainement, de l’intelligence artificielle est une exigence dont nous devons tenir le plus grand compte même si le monde moderne fait de ces avancées le ressort du développement futur.

Plus que jamais, en dépit des apparences, ce sont en effet les activités traditionnelles qui créent et qui créeront certainement longtemps encore la véritable richesse qui permet aux hommes, aux femmes, aux enfants de se nourrir et donc de vivre. L’agriculture, le commerce, l’artisanat, la pêche,  l’industrie doivent donc demeurer au centre des programmes de développement de toutes les nations, qu’elles soient petites ou grandes, riches ou pauvres, développées ou en voie de développement.

Le Congo, notre Congo, se préoccupant de définir le Plan national de développement 2018-2022 que les institutions internationales comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale réclament en urgence, il n’est pas inutile de formuler ces remarques de bon sens. Outre le fait que les prendre en compte publiquement rassurera les citoyens qui redoutent en ce temps de crise que le rêve, l’illusion l’emportent sur le pragmatisme, il convient de démontrer à la communauté internationale, dont l’appui est indispensable si nous voulons sortir de l’ornière où nous sommes enlisés, que les acquis des dernières décennies ne seront pas sacrifiés sur l’autel d’un modernisme dont le meilleur comme le pire peut sortir.

Le projet de Plan de développement qui sera adopté demain par le Conseil des ministres devant être débattu par les deux chambres du parlement avant d’être adopté, espérons que du dialogue législatif ainsi conduit sortiront des décisions qui vont dans le bon sens et qui garantissent le développement des secteurs traditionnels de l’économie tout en préparant le saut dans l’inconnu qu’imposent les nouvelles technologies.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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