Dédollarisation : le gouvernement éclaircit l’opinion sur le processus

Mercredi 26 Février 2014 - 16:59

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Au cours de la huitième réunion de l’année, la troïka stratégique a procédé à une mise au point pour cette opération mal interprétée par bon nombre des analystes.

Dans le cadre de la politique de dédollarisation de l’économie congolaise, la troïka stratégique a tenu à préciser qu’il n’a nullement été question d’interdire les devises étrangères, par voie de décret comme le propage une certaine opinion. «  Il s’agit plutôt de rétablir progressivement le franc congolais dans sa fonction de moyen paiement ayant seul cours légal dans les transactions sur le territoire national », précise le communiqué de cette réunion hebdomadaire.

Pour ce qui est des dossiers spécifiques, la troïka a annoncé le début de la paie du mois de février depuis le 15 pour Kinshasa et les provinces. Dans le cadre de la poursuite de la bancarisation, la TMB, la Sofibank et Ecobank ont pris en charge certains des territoires alors couverts par Caritas.    

Situation économique et financière

Sur le plan international, les réflexions restent encore dominées par les projections de la croissance. Dans la dernière édition d'Objectif de croissance publiée par l'OCDE, il est relevé que les États qui adoptent des programmes de réformes structurelles à la fois ambitieux et de large portée auraient toutes les chances de renouer avec une croissance forte, durable et propice à la création d'emplois et à la réduction des inégalités. 

Pour la troïka, cela coïncide avec la stratégie du gouvernement congolais qui s'est fixé entre autres objectifs, en 2014, de consolider les réformes en cours et d'en initier de nouvelles, dans l'objectif principal d'améliorer significativement le climat des affaires, tout en accroissant la capacité des services publics à délivrer de manière efficace et compétitive.

En outre, il est relevé que les cours des matières principalement exportées par la RDC ont enregistré une tendance divergente. Le cours du cuivre a augmenté de 0,40%, pour s'établir à 7.184,50 USD, contre 7.156,00 USD une semaine auparavant, tandis que celui du cobalt s'est maintenu à 31.707,90 USD la tonne, son niveau de la semaine précédente. Quant aux produits pétroliers, il est enregistré une hausse aussi bien sur le marché de Londres que sur celui de New York. Les prix se sont respectivement présentés comme suit : 109,83 USD (+0,67%), et 102,38 USD (+2,38%). Les prix des principaux produits céréaliers sont tous en hausse par rapport à la semaine précédente : 166,73 USD (+3,16%) pour le maïs ; 15,82 USD (+0,38%) pour le riz ; et 615,50 USD (+3,84%) pour le blé.

Sur le plan national, au 21 février, la situation financière provisoire du compte général du Trésor présente un déficit mensuel de 41,1 milliards CDF, consécutif à des recettes de 173,1 milliards CDF, et de dépenses de 214,2 milliards CDF. La semaine dernière a été marquée par un léger recul du niveau des prix intérieurs, et une stabilité des autres principaux indicateurs du cadre macroéconomique. Le taux d'inflation hebdomadaire était à 0,030% (-0,003). En cumul annuel, il était de 0,209% au niveau national. En annualisé, le taux d'inflation à fin 2014 serait de 1,369%. Le taux de change du franc congolais a connu une variation nulle par rapport au dollar américain sur le marché parallèle, où il s'est maintenu à 937,75 CDF/USD ; tandis qu'il  s'est déprécié de 0,3 à l'interbancaire, où le taux au 21 février était de 923,85 CDF/USD.

Les réserves internationales étaient à 1.773,65 millions, couvrant 8,5 semaines d'importations. Le taux directeur de la Banque centrale du Congo est toujours à 2,0% depuis le 8 novembre 2013 et les projections de la croissance pour l'année 2014 sont estimées à 9,5%, sur la base des réalisations de production à fin novembre et décembre 2013.

Gypsie Oïssa Tambwe