Processus électoral : le chef de l’État exhorté à décrisper la situation politique

Jeudi 9 Août 2018 - 18:15

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Saluant le respect de la Constitution par le président de la République qui a nommé un dauphin pour la prochaine élection présidentielle, les organisations de la société civile l'ont, en plus, appelé à mettre en œuvre les autres recommandations de l’Accord de la Saint-Sylvestre.

La société civile se félicite du respect de l’article 70 de la Constitution par le président Joseph Kabila, « en faisant annoncer qu’il ne se présente pas à la présidentielle du 23 décembre 2018 ». Elle invite, en outre, le chef de l’Etat à procéder urgemment à la mise en œuvre des mesures de décrispation de la vie politique dans le pays.

Dans un communiqué conjoint du 8 août, les organisations de la société civile signataires ont, en effet, soutenu l’appel à la paix et à l’inclusivité de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) du 7 août. Elles ont, par ailleurs, rappelé que l’Accord du 31 décembre 2016 a pour objectif de résoudre la crise politique née de l’interruption de la régularité et la continuité du processus électoral. C’est dans cette optique qu’elles ont vivement recommandé la mise en œuvre du chapitre V relatif aux mesures de décrispations restées en souffrance. Il s’agit, selon ces organisations, de la cessation des poursuites politiquement motivées contre Moïse Katumbi Chapwe ainsi que de la libération des prisonniers politiques emblématiques dont Eugène Diomi Ndongala, Franck Diongo Shamba, bâtonnier Jean-Claude Muyambo Kyassa ainsi que les prisonniers d’opinions tels Carbone Beni, Mino Bopomi, Cédric Kalonji, Grace Tshunza et Palmer Kabeya.

Ces organisations ont rappelé que la décision de Joseph Kabila de ne pas présenter sa candidature à la prochaine élection s’inscrit dans l’esprit de cet accord politique dont les autres points déjà appliqués sont, entre autres,  le II.2 qui dit que « le président de la République reste en fonction jusqu'à l’installation effective de son successeur élu »; le III.2.2, qui stipule que « les députés et sénateurs restent en fonction jusqu’à l’installation effective de nouvelles assemblées législatives et délibérantes » ; et le III.3 qui note que « le gouvernement est dirigé par l’opposition ». Il y a également le chapitre VI, stipulant que « les membres du CNSA sont désignés pour assurer le suivi de l’Accord ».

Les ONG signataires de ce communiqué sont notamment Action contre l’impunité pour les droits humains ; Association congolaise d’accès à la justice ; Association africaine de défense des droits de l’homme ; Centre des droits de l’homme et du droit humanitaire ; Groupe d’action non-violence évangélique ; Humanisme et droit humain ; Institut de recherche en droits humains ; Justicia Asbl ; Maman ni maman et Nouvelle dynamique syndicale.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le chef de l'État, Joseph Kabila, brandissant la Constitution après l'avoir promulguée

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