Infractions sur la faune : la police recommande la création d’un fichier national et sous-régional des délinquants

Vendredi 10 Août 2018 - 20:30

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La pertinente exigence a été formulée par les participants à l’atelier de recyclage des agents et officiers de police judiciaire aux procédures pénales de l’activité faunique, tenu du 2 au 3 août à Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha.

Le fichier proposé aidera les services de l’interpol (police transnationale) à rattraper facilement les délinquants fauniques en fuite dans les autres pays grâce à l’affichage et à la diffusion de leurs portraits dans l’ensemble des commissariats et villes transfrontalières.  L'atelier de Ouesso a réuni trente-neuf participants et leurs a permis également de conseiller l’insertion du module de droit de l’homme dans les formations pendant l’accession en grade des officiers de police judiciaire (Opj), agents de police judiciaire (Apj) et des écogardes.  

Il ont souhaité, en outre, que le Congo diligente le classement du perroquet gris à queue rouge dans la liste des espèces intégralement protégées, conformément aux recommandations de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites), dont-il est signataire.   

Au cours de ce séminaire, les participants ont suivi plusieurs thématiques parmi lesquelles les procédures pénales de l’arrestation à la condamnation et voies de recours, les auditions et respect des droits humains, approche rédactionnelle de procès verbaux en matière de faune, la convention de la Cites, les actions d’interpol ainsi que du nouveau systèmede contrôle du trafric des spécimens sur les marchés nationaux et internationaux (ETIS).

Ce dernier thème qui a motivé plus les participants a été développé par l’assistant juridique du Fonds mondial pour la nature, Espace Tridom Interzone Congo (WWF-ETIC), Corneille Moukson Kutia.

Le conférencier a expliqué que ce nouveau concept « ETIS est organisé par secteurs : l’effort d’application de la loi, le taux des rapports produits, les données économiques de fonds, la gouvernance et le marché d’ivoire ».

Il a ajouté qu’« il existe, pour ETIS, un formulaire que tout agent de terrain devrait remplir afin d'alimenter la base des données, améliorer le système d’information sur le commerce des produits d’éléphant et identifier les tendances du commerce illégal et du massacre de l’éléphant ».

Précisons que les travaux de ce séminaire patronnés par le directeur de cabinent du préfet de la Sangha, Jean Luc Mabiala Tchibinda, ont été appuyés par les équipes techniques et financières de deux organisations non gouvernementale qui œuvrent pour la conservation de la faune, notamment Wildlife conservation society et le Fonds mondial pour la nature.

Fortuné Ibara et Luc Jonathan Moumbeti (stagiaire)

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille des participants à l'atelier/Adiac

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