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L’indifférence des chefs de quartier devant l’insalubrité donne libre cours aux épidémies !

Samedi 1 Septembre 2018 - 17:29

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Non, nous ne disons pas ici que les chefs de quartier sont directement responsables des épidémies qui se déclenchent dans nos localités. Nous dénonçons, par contre, et cela sans langue de bois, leur passivité notoire face à l’insalubrité dans leur environnement immédiat. Le cas de la présente épidémie de la fièvre jaune à Pointe-Noire en est une illustration.

Dans nos billets antérieurs, nous sonnions déjà l’alerte sur l’insalubrité dans des quartiers populaires de cette ville. Nous stigmatisions, à ce moment-là, le laxisme des chefs de quartier qui continuaient à ménager leurs efforts au lieu de mettre leur main à la pâte en mobilisant tous azimuts jeunes et vieux, femmes et hommes dans des campagnes de salubrité et d’assainissement qui passeraient par le désherbage des rues, le curage des caniveaux et ruisseaux, le ramassage d’ordures, etc. Nous alertions que si ce comportement n’était pas corrigé, nos villes couraient le risque de voir certaines épidémies se déclencher. Et nous y sommes !

Une épidémie de la fièvre jaune sévit actuellement à Pointe-Noire et dans le Kouilou. La déclaration du gouvernement y relative fait état des moyens préventifs à mettre en exergue pour freiner sa propagation. Parmi ces moyens, il y a bien entendu l’assainissement des habitations, des lieux de travail, etc., et aussi l’élimination de tous les gîtes larvaires qui sont des vrais milieux de multiplication des agents vecteurs de la maladie. Les chefs de quartier ne doivent pas se dérober de cette obligation même si la société Averda est là pour assurer la propreté. Au contraire, ce travail devrait être accompagné par celui des citoyens qui habitent la ville, sinon c’est « le remplissage du tonneau des Danaïdes ».

Et nous espérons qu’avec la déclaration du gouvernement, les chefs de quartier plongeraient la main à la pâte en mobilisant surtout des jeunes, ceux-là  qui ont encore de la force physique abondante pour des opérations de ce genre. Avec l’arrivée prochaine de la saison des pluies, si rien n’est fait, « cette situation épidémiologique pourrait s’empirer », avertit la déclaration gouvernementale qui en appelle à la population, aux communautés diverses et aux partenaires à se mobiliser pour lutter efficacement contre cette maladie. Pour le cas précis de la ville océane, nous l’avions écrit à la veille de la saison sèche, précisément vers la fin du mois de mai que c’était le moment idéal pour curer les caniveaux et ruisseaux, désherber des alentours des habitations, assainir des milieux d’immondices pour épargner la population de certaines épidémies. Alors où en sommes-nous ?

Les questions d’assainissement des villes ne sauraient être une exclusivité des maires seuls. Etant donné que l’information dissipe l’ignorance et amène à changer positivement le comportement vis-à-vis de notre environnement immédiat, il est donc clair que nous tous devrons parler assainissement de nos quartiers. Les professionnels de la santé le disent si bien : « les mesures préventives sont le bras fort de la médecine, contrairement à ceux qui croient que ce seraient plutôt les mesures curatives ».

A bon entendeur salut !

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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