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Jeudi 6 Septembre 2018 - 12:21

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Revenons un instant sur la crise qui a secoué dans les derniers jours le gouvernement français avec la démission de son ministre d'Etat en charge de l'Environnement et de la transition écologique. Non pour nous mêler de ce qui ne nous regarde pas, à savoir l'agitation politique intérieure qui en a résulté, mais pour parler de ce qui nous concerne très directement, nous humains, à savoir le destin de la planète sur laquelle nous vivons.

Ce qu'a en effet démontré le départ brutal et non programmé de  Nicolas Hulot en fin de semaine dernière n'est pas autre chose que l'incapacité des Etats, aussi riches et développés soient-ils, à mettre en place les dispositifs qui permettront de lutter efficacement contre le dérèglement climatique, la dégradation de l'environnement, la fonte des glaces et la montée des océans, la hausse des températures sur les cinq continents, l'aggravation prévisible de la sécheresse sur toute la surface du globe, la déforestation, autant de dérapages  dont la combinaison met désormais l'humanité en péril.

Pour comprendre la gravité de la situation à laquelle nous sommes tous confrontés où que nous vivions sur cette Terre, il suffit de considérer le mépris affiché de l'homme de l'Etat le plus riche du monde, les Etats-Unis, envers les engagements pris par la communauté internationale lors de la COP 21, à Paris précisément. Un mépris qui, au-delà de l'inconscience personnelle de Donald Trump dont elle témoigne, confirme que les grandes puissances industrielles, premières responsables du dérèglement climatique, sont en réalité incapables d'agir dans le bon sens pour nous sauver du désastre collectif qui se dessine à l'horizon  proche.

Bien au-delà du peuple français, tel est le message que Nicolas Hulot a envoyé de façon claire à la communauté mondiale. Un message que l'on peut résumer en quelques mots de la façon suivante : si les Etats et les gouvernements ne prennent pas très vite les mesures drastiques qui s'imposent afin de  protéger la nature contre la suractivité humaine, nous effectuerons un saut dans l'inconnu dont on connaît par avance, hélas !, les effets ; mais ils ne le feront que si l'opinion publique, c'est-à-dire leurs peuples, se mobilisent sur tous les continents pour leur faire entendre raison avant qu'il soit trop tard.   

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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