Finances : les investisseurs invités à souscrire aux bons du Trésor public

Mercredi 12 Septembre 2018 - 17:15

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Les banques et entreprises locales, y compris les particuliers, sont concernés par l'appel lancé, le 11 septembre à Brazzaville, par le gouvernement. Les fonds levés par le Trésor public devraient permettre de financer le budget de l’Etat.

La souscription libre aux titres publics ou aux dons du Trésor est une opération connue du monde financier. Par ce moyen, l'État peut émettre un titre d'emprunt par l'intermédiaire du Trésor public. Il s'engage alors à rembourser à l'acheteur de la dette (banque, particulier) à une échéance déterminée et à lui verser régulièrement des intérêts avant cette échéance.

Le Congo est, en effet, soumis à la règlementation du marché des titres publics de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), auquel il a accès depuis février 2017. La règlementation de la BEAC oblige le Trésor public à respecter le seuil des titres demandés et les investisseurs à respecter le caractère ferme et irrévocable des souscriptions.

Gatien Ondaye Obili est le chef de service crédit et marché de capitaux et contrôle des banques auprès de la BEAC. Pour lui, le Trésor public congolais est tenu d’inscrire cette dépense dans la loi de finances et de préciser l’utilité du fonds. « Le mécanisme régional en vigueur garantit une meilleure utilisation de l’argent levé auprès des banques. Une attitude transparente qui assurera au Trésor de la crédibilité vis-à-vis des investisseurs », a-t- il certifié.  

Dans tous les cas, le montant total de fonds levés par le service de l’Etat a été apporté par les banques. Pourtant, des entreprises et des particuliers disposent d'excédents importants. Si tous ces acteurs participent au marché, explique cet expert, l’Etat pourrait avoir des ressources suffisantes pour financer ses projets structurants en cette période de crise économique et financière. « Le plus important c’est de créer la confiance et d’expliquer aux investisseurs le mécanisme », a-t- il insisté.

À noter que le marché financier de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale est encore embryonnaire. Entre mai 2017 et mai 2018, les six Etats-membres ont levé à peine mille deux cents milliards FCFA, contre six mille milliards collectés par le marché ouest-africain. La place de la BEAC est largement dominée par les titres de créance de court terme appelés bons de Trésor assimilables, 1142,7 milliards FCFA, contre seulement 73,8 milliards pour les obligations de Trésor assimilables, qui sont des titres de créance à long terme.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Gatien Ondaye Obili/ Crédit photo Adiac

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