Université Marien-Ngouabi : la tutelle dit travailler pour la reprise des cours

Jeudi 15 Novembre 2018 - 18:15

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Le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean-Richard Itoua, a déclaré, le 15 novembre, au cours d’une conférence de presse, que la grève ou la situation de l'université publique était traitée sérieusement par le gouvernement.

À l’appel de l’intersyndicale, les travailleurs de l’Université Marien-Ngouabi sont en grève depuis le mois de septembre dernier, suite à la non-prise en compte de leur cahier des charges.  En effet, les revendications des agents portent, entre autres, sur le paiement des arriérés de salaires et des heures supplémentaires ainsi que le versement de la contrepartie de l’Etat. Selon le ministre Bruno Jean-Richard Itoua, la situation qui se pose actuellement n’est pas un problème d’arriérés et des heures à payer.

« La question qui se pose est celle de l’autonomie financière de l’Université Marien-Ngouabi qui n’est pas un sujet conjoncturel mais structurel. Tous les intellectuels qui y travaillent devraient s’en saisir pour faire des propositions sérieuses au gouvernement de façon à résoudre cette question définitivement», a rappelé le ministre, appelant l’intersyndicale au ressaisissement.

Répondant aux syndicats, il a indiqué que depuis plus de dix ans, il y a des grèves récurrentes chaque année pour des mêmes raisons. Conscient des effets de la grève auprès des travailleurs et des étudiants, il a dit que la responsabilité revenait à l’intersyndicale qui avait renoncé aux négociations et non au gouvernement.

« Nous traitons de la situation de l’Université Marien-Ngouabi au fond structurellement et conjoncturellement. Nous travaillerons à ce que, autant que possible, les peines que subissent les travailleurs se résolvent. Donc, il n’y a pas de grève oubliée mais nous voulons voir des syndicats présents au rendez-vous de la réflexion sérieuse, stratégique, structurelle », a-t-il espéré.

Le ministre de l’Enseignement supérieur a, par ailleurs, regretté le fait que les syndicats ont refusé d’autoriser un service minimum pour permettre le traitement de certains dossiers. L’autre main tendue consistait à l’organisation de la rentrée académique en octobre, soit vingt ans après. Hélas ! toutes ces sollicitations ont été balayées, a-t-il indiqué.

 Revenant sur les quatre mois de grève passés en 2017, Bruno Jean-Richard Itoua estime qu’il n'en sera pas question cette année. « Nous sommes déjà à deux mois, nous allons tout faire pour très rapidement résoudre la situation, celle d’un dossier jugé capital, primordial par le gouvernement. Nous espérons que nous aurons la compréhension des syndicats et des travailleurs. Pour moi, trois mois c’est le maximum. J’espère qu’ils seront compréhensifs comme ils l’ont été l’année dernière. Dès que nous serons prêts, nous allons reprendre les négociations avec l’intersyndicale », a expliqué le ministre, annonçant une nouvelle réunion la semaine prochaine avec le Premier ministre pour en trouver de solutions.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Bruno Jean-Richard Itoua entouré de la directrice générale des affaires sociales et des oeuvres universitaires et de son directeur de cabinet Un établissement de l’Université Marien-Ngouabi/Adiac

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