Investissement dans les infrastructures en Afrique : le sujet débattu par des experts du domaine à Nairobi

Mardi 4 Décembre 2018 - 13:30

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Le rapport intitulé « Attirer les investisseurs institutionnels dans les infrastructures en Afrique » a été examiné, le 3 novembre, dans la capitale kényane, par les experts œuvrant dans le secteur des infrastructures, des finances, de la bourse, des investissements et du domaine juridique, avec pour but de mettre sur pied une nouvelle stratégie de financement du développement du continent.

 

 

 

Le projet de rapport s’appuie sur les recommandations d’une étude entreprise par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), ordonnée par des chefs d’État africains, dans laquelle la mobilisation des ressources nationales est présentée comme une option plus viable pour financer le développement des infrastructures sur le continent.

Soulignant  le rôle que pourra jouer ce document dans le cadrage des projets liés au développement du continent, le directeur de la division de l’intégration régionale et du commerce de la CEA, Stephen Karingi, a reconnu que les infrastructures transfrontalières renforcées sont essentielles pour que le continent jouisse des fruits de la Zone de libre échange continentale africaine.
« Nous devons donc prendre en compte toutes les perceptions et les réalités susceptibles de dissuader les investisseurs potentiels de nos projets d’infrastructures transfrontalières », a-t-il ajouté.  

En effet, selon le responsable du groupe infrastructures et intégration régionale de la CEA, Adeyinka Adeyemi, l’objectif du rapport est de présenter, d’un point de vue quantitatif, les informations sur le montant des ressources à mobiliser ainsi que de garantir des instruments à la disposition de la communauté des investisseurs institutionnels africains. Ceci, afin d’encourager de nouveaux investissements.

Environ cent trente milliards de dollars par an pour les infrastructures en Afrique  

Pour les experts, le déficit en infrastructures de l’Afrique est estimé à plus de cent trente milliards de dollars par an. Et, c’est pour quoi, le rapport de la CEA insiste sur la nécessité d’exploiter le capital des fonds de pension et des fonds souverains en Afrique afin d’accélérer le développement des infrastructures du continent.  

« L’agenda des 5% est un accord entre des détenteurs d’actifs africains, des investisseurs institutionnels et des chefs d’État, qui précise qu’au cours des cinq prochaines années, les pays s’engageront à faire de leur mieux pour investir jusqu’à 5% de leurs actifs comme nouveau capital pour les infrastructures », ont-ils indiqué, tout en insistant sur le fait que l’Afrique doit pour eux, passer de l’ancien modèle où le continent était davantage perçu comme une opportunité de développement que comme un environnement commercial prospère propice à l’investissement, à la croissance économique et à la création d’emplois. « Au total, les investisseurs des fonds de pension et des fonds souverains africains détiennent des actifs combinés supérieurs à cinq cents milliards de dollars américains, un montant qui continuera à croître à un rythme d’environ 1,2% à 1,5% », ont conclu les experts de la CEA et du Nepad.
 

Rock Ngassakys

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