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Gare aux produits avariés vendus très moins chers !

Samedi 5 Janvier 2019 - 18:15

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Parlant de produits avariés, nous faisons ici allusion à ces aliments congelés et aussi à ces liqueurs, laits, boîtes de conserve et autres flacons alcoolisés dont les dates de péremption ne sont pas marquées du tout. Seules celles de fabrication sont connues. Ce cafouillage existe bel et bien, surtout en cette période festive. Car le commun des mortels a le plus souvent, au cours de cette période, constaté que les produits qui, hier, coûtaient très chers, tombent brutalement à des prix trop bas, voire même le tiers des prix initiaux. Bien entendu, il y a anguille sous roche. Ce stratagème commercial est connu de tous : vite écouler ces produits dont la date de péremption est arrivée. Pire encore, quand on est attentif sur les inscriptions portées sur les emballages de ces produits, ne sont marquées que des dates de fabrication. Et cela fait dire « anormalement » qu’ils peuvent être vendus et consommés sans qu’ils ne soient périmés. C’est bizarroïde !

Sur cette question, une querelle a opposé, le 31 décembre dernier, un vendeur et un client ayant constaté que le whisky qu’il venait d’acheter ne portait que la date de fabrication. En réalité, l’acheteur avait raison car toute marchandise ou tout aliment voué à la consommation a une durée de vie au cours de laquelle il peut être consommé sans inquiétude. Mais dépasser ce délai, ce produit devient impropre à la consommation. Diable, où sont alors des agents contrôleurs de qualité des produits vendus ? Cet exemple n’est qu’un arbre qui cache la forêt car bien d’autres cas existent. Ces vendeurs malintentionnés se servent de la règle courante qui est celle de vendre à bas prix pour attirer plus de la clientèle. Attention, nous ne disons pas ici que tous les aliments vendus moins chers sont avariés, non !

Dans la même lignée, il y a dans nos marchés, une race de vendeurs et vendeuses de poissons frais ou fumés qui se servent de l’huile de palme ou des glaçons  pour rendre l’éclat des poissons toujours attractif, alors qu’ils savent pertinemment que ces poissons ne sont plus de bonne qualité. Et ils ne sont pas inquiétés, puisqu’aucun jour des sanctions ne leur ont été infligées par ceux-là même qui gèrent ces marchés. Poissons et viandes pourris par-ci, poulets emballés par-là et dont la date de péremption est inexistante, où sont passées les associations des consommateurs et les services de l’inspection sanitaire, eux qui sont très regardants sur ces questions ?

Il y a eu un temps où existait encore l’Ofnacom, c’est-à-dire l’Office national de commerce, dans les décennies 70 et 80 du siècle dernier. Tous les produits périmés étaient systématiquement soit incinérés, soit enfouis dans la terre, au vu et au su de tous. Car les contrôleurs de la qualité étaient très exigeants et impardonnables sur ces questions. Mais, aujourd’hui, il y a comme un cafouillage et une faiblesse des structures chargées de frapper. C’est aussi de l’incivisme caractérisé le fait de proposer à ses clients des produits avariés car certaines pathologies dont souffre la population peuvent partir de ces agissements très « méchants ». Affaire à suivre.

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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