Dégradation de la Nationale 2 : des commerçants désemparés au marché lycée-Thomas-Sankara

Mardi 8 Janvier 2019 - 15:45

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Depuis que la voie s’est détériorée, des véhicules transportant des produits vivriers peinent à atteindre Brazzaville aux jours et heures habituels. Une situation qui paralyse les vendeurs.

Le constat a été fait le 8 janvier à la gare routière du marché lycée Thomas-Sankara, dans le neuvième arrondissement Djiri où, jusqu’à 9h du matin, aucun camion marchandises n’était arrivé. Habitués à s’approvisionner en produits divers très tôt le matin, les commerçants sont contraints d’être un peu plus patients. Car il n’y a qu’un seul véhicule qui arrive par jour ou rien du tout de toute la journée, d’après les témoignages recueillis sur le terrain.

Désemparées avec leurs sacs vides en main, des vendeuses de manioc, entre autres, étaient nombreuses à rentrer bredouilles le matin, pendant que d’autres assises à même le sol, autour d’une causerie, espéraient l’arrivée d’un véhicule dans les prochaines heures. « Je dois attendre sinon j’utiliserai l’argent pour d’autres besoins », a confié une d'entre elles, prenant son café en attendant cette arrivée incertaine. Une autre, quant à elle, a promis d'aller voir du côté du port Yoro ou au péage de Kintélé au cas où elle ne trouverait pas gain de cause jusqu’à 10h. Les produits plus ou moins disponibles sur ce marché étaient la banane, l’ananas et le safou dont le prix du sac oscillait entre 20 000 et 25 000 FCFA.

La situation est autant compliquée au marché Bouemba à Texaco, dans le cinquième arrondissement Ouenzé. Là-bas, les vendeuses de poisson d’eau douce déplorent des pertes énormes à cause des perturbations horaires dues au mauvais état de la route. Les véhicules qui quittaient Oyo, dans la Cuvette, à 14 h pour arriver à Brazzaville à 19h, se présentent désormais le lendemain à 11h ou au-delà. Ce qui explique la rareté et le prix de plus en plus élevé du poisson d'eau douce sur le marché. 

Notons que pour éviter d’abimer leurs véhicules mais aussi des tracasseries sur la route, certains transporteurs qui desservaient la Nationale 2 ont suspendu le trafic. D’autres qui résistent encore ont, par ailleurs, réduit les jours de desserte. C’est le cas de la société Océan du Nord qui a ramené à trois jours ses départs pour Ouesso, dans la Sangha, alors qu’elle s’y rendait tous les jours de la semaine. Le gouvernement devra arranger le plus vite possible cette route, épine dorsale de l'économie nationale. 

Lopelle Mboussa Gassia

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