Lutte contre le changement climatique : l’ONU invite les Etats membres à accélérer les efforts en 2019

Jeudi 17 Janvier 2019 - 12:05

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L'appel a été lancé le 16 janvier par le secrétaire des Nations unnies, António Guterres, au cours d'une assemblée générale sur la question.

 

Le responsable de l’Organisation des Nations unies (ONU) a demandé aux pays membres d'augmenter cette année les efforts pour contrer les effets négatifs du changement climatique, dans le but de mettre en œuvre un développement durable et utiliser au mieux les nouvelles technologies.

Rappelant les acquis importants de l’année dernière, António Guterres a souligné que malgré des vents contraires, la valeur ajoutée doit être prouvée. Et cela ne peut se faire que grâce aux engagements concrets qui peuvent être pris. Faisant une rétrospection sur les réalisations de l’ONU, son secrétaire général a précisé que parmi les actions menées, figure le cessez-le-feu négocié par son institution au Yémen pour mettre fin aux catastrophes humanitaires et l’accord de paix conclu au Soudan du Sud.« Après des années d’efforts, la mission de maintien de la paix des Nations unies au Liberia a réalisé positivement son travail, en consolidant les succès d’autres opérations des Nations unies en Afrique de l’ouest, à Madagascar, au Mali, aux Maldives et au Liberia », a-t-il ajouté, en spécifiant qu’en dehors de ces actions, il y a aussi l’organisation des élections importantes dans certains pays et qui se sont déroulées avec succès grâce au soutien actif de l'ONU.

Relever les trois défis du XXIe siècle

Insistant sur le fait que l'humanité vit aujourd'hui dans un monde en mutation rapide, le secrétaire général de l'ONU a invité les dirigeants du monde à doubler considérablement leurs efforts afin de relever les trois défis du XXIe siècle, à savoir le changement climatique, le développement durable et les nouvelles technologies.

En ce qui concerne le changement climatique, Antonio Guterres a assuré qu’il convoquerait un sommet sur le climat, le 23 septembre prochain. L’objectif sera de mobiliser les dirigeants politiques, les entreprises et la société civile sur l’épineuse question.

Quant aux nouvelles technologies, il a souligné qu’il y aura des stratégies à mettre sur pied, capables d'offrir de nouvelles possibilités en matière de soins de santé, d’éducation et d’assistance humanitaire. Mais, pour ce faire, il est question aussi s’attaquer aux risques négatifs, tels que les perturbations du marché du travail, la militarisation de l'intelligence artificielle et le dark web.

« Ce qui unit l’ONU, c’est un ensemble de valeurs, notamment les valeurs universelles de la charte des Nations unies. Aujourd'hui, ces valeurs sont attaquées dans le monde entier. Alors que, nous ne devrions pas oublier les leçons des années 1930 et ne pas donner la place aux discours de haine, à l'intolérance ou à la xénophobie », a précisé le secrétaire général, avant de rappeler que les progrès réalisés en 2018 sur des enjeux cruciaux, en particulier l’adoption à Katowice, en Pologne, du programme de travail relatif à l’Accord de Paris sur le climat et l’adoption à Marrakech, au Maroc, du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ne doivent pas être oubliés.   

« Nous devrions nous sentir encouragés par ces succès », a-t-il estimé, tout en déplorant le fait que « beaucoup de gens considèrent encore l’ONU comme inefficace, lourde et bureaucratique. Alors que, nous voulons tous une organisation plus agile, plus efficace et plus souple. C'est pourquoi, nous nous réformons de manière ambitieuse pour mieux servir les gens. Car, après deux ans de discussions et de décisions sur la réforme de l’ONU, l’année 2019 verra une ONU renouvelée », a promis Antonio Guterres, soulignant que ces progrès ne devaient pas laisser la place à la complaisance.

« Ainsi, pour répondre aux besoins et aux attentes des personnes que nous servons, il faut accélérer le travail. Et cela commence par accélérer efficacement la montée en puissance de la diplomatie », a-t-il signifié.

C’est la raison pour laquelle, a précisé le secrétaire général, il est inscrit dans le programme des Nations unies le renforcement du partenariat avec l’Union africaine pour consolider les acquis en faveur de la paix sur le continent et faire pression pour l’obtention des solutions durables au Mali, dans le Sahel, au Soudan du Sud, en Somalie, en République centrafricaine et en République démocratique du Congo.

Rock Ngassakys

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