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Mercredi 23 Janvier 2019 - 10:40

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Il y a, de façon très visible, les grands acteurs de la scène économique : banquiers, entrepreneurs, investisseurs, hauts fonctionnaires et autres piliers de la société moderne. Mais il y a aussi les petits ou moyens acteurs qui s’emploient à développer leurs activités et qui, avec de modestes moyens, créent des emplois sur toute l’étendue du territoire dans des conditions souvent difficiles : agriculteurs, industriels, artisans, commerçants…

Si les premiers n’ont guère besoin d’appuis en raison des capitaux et des soutiens publics ou privés dont ils disposent, les seconds méritent une plus grande attention dans le moment présent car, c’est eux qui permettront à notre pays, dans le proche, très proche avenir, de repartir d’un bon pas sur la route conduisant à l’émergence. Il suffit pour s’en convaincre d’observer comment en Afrique, en Asie, en Amérique latine et même en Europe, les petites et moyennes entreprises se développent aujourd’hui, créant partout de la richesse certes modeste au plan individuel, mais de plus en plus grande au plan collectif.

Dans le même temps où la puissance publique se préoccupe, à juste titre, d’attirer vers le Congo les grands investisseurs afin de mettre en valeur nos ressources naturelles, elle devrait, nous semble-t-il, se montrer plus attentive à l’égard des très nombreux acteurs qui s’emploient, avec des moyens modestes, à développer leurs activités. Outre le fait qu’elle accélèrerait fortement le processus de relance économique qui se dessine, elle favoriserait sur toute l’étendue du territoire national un essor dont la population profiterait sans délai. Avec tous les avantages que cela comporterait pour les finances publiques elles-mêmes, à commencer par une nette augmentation des recettes fiscales qui permettrait elle-même d’alléger le poids de la dette publique.

Ajoutons à ce qui précède et pour faire bonne mesure que l’appui apporté de façon ostensible par l’Etat aux acteurs les plus modestes de la scène économique contribuerait aussi, de façon décisive, à changer les mentalités. En persuadant les nouvelles générations que le temps du « tout Etat » est révolu et que la prospérité ne peut naître que du développement harmonieux du secteur privé, il rendrait chacun plus responsable de son propre destin. Avec tous les effets positifs que cela aurait pour l’ensemble de la nation congolaise.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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